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Tahrir al-Sham s'en prend à des médecins dans le nord de la Syrie

Waleed Abou al-Khair au Caire

Des médecins et des infirmiers de la Direction de la santé d'Alep participent à une manifestation dans un hôpital de la campagne d'Alep. [Photo fournie par Moussab Assaf]

Des médecins et des infirmiers de la Direction de la santé d'Alep participent à une manifestation dans un hôpital de la campagne d'Alep. [Photo fournie par Moussab Assaf]

Tahrir al-Sham a arrêté plusieurs médecins travaillant dans la province d'Idlib et la campagne d'Hama, et a fermé la Direction de la santé gratuite d'Idlib à Kafr Nabl et en a saisi le contenu, a déclaré un militant local.

« Une unité de la sécurité de Tahrir al-Sham a attaqué le bâtiment de la Direction de la santé gratuite d'Idlib à Kafr Nabl et a arrêté plusieurs médecins », a rapporté à Diyaruna le militant d'Idlib Moussab Assaf.

Parmi eux se trouvaient Maram al-Sheikh, directeur de la santé, Murhaf Raadoun, responsable de la santé pour la région de Qalaat al-Madeeq, et Moustafa al-Masri, directeur de l'hôpital Sham 4, a précisé Assaf.

L'unité de Tahrir al-Sham a également confisqué des biens de la direction de la santé, saisissant des véhicules et des ambulances, ainsi que les téléphones et les ordinateurs personnels des médecins arrêtés, a-t-il ajouté.

Des éléments de Tahrir al-Sham lancent un raid dans la province d'Idlib, dans le nord de la Syrie. [Photo fournie par Moussab Assaf]

Des éléments de Tahrir al-Sham lancent un raid dans la province d'Idlib, dans le nord de la Syrie. [Photo fournie par Moussab Assaf]

Tous les travailleurs ont été contraints de quitter le bâtiment, lequel a ensuite été fermé, a-t-il rapporté.

Ce bâtiment sert de centre d'administration pour tous les hôpitaux d'Idlib et d'Hama, dont le personnel est chargé de coordonner les cas critiques et de superviser ceux qui souffrent de maladies incurables, a expliqué Assaf.

Depuis que leurs collègues ont été arrêtés, plusieurs médecins et infirmiers qui travaillent dans les provinces rurales d'Hama et d'Idlib ont disparu pour échapper à la traque de Tahrir al-Sham, a-t-il poursuivi.

Cela a provoqué une pénurie de services médicaux dans la région, a-t-il déploré, notant que le docteur Maram al-Cheikh était le seul chirurgien vasculaire de la zone.

Les médecins pris pour cible

« Ce n'est pas la première fois que les travailleurs sanitaires sont pris pour cible », a déclaré Assaf.

Tahrir al-Sham avait déjà arrêté le docteur Abdo Najjar, un important médecin qui travaille à l'hôpital Deir Hassan, dans la campagne d'Idlib, a-t-il rappelé, sans fournir de raison.

Assaf a déclaré que les médecins détenus avaient auparavant reçu des menaces directes de Tahrir al-Sham, dont les éléments leur avaient dit qu'il fallait qu'ils se coordonnent avec l'alliance extrémiste pour leur travail.

En particulier, a-t-il poursuivi, Tahrir al-Sham les avait informés qu'ils devaient signaler toute personne blessée par balles et ne faisant pas partie de l'alliance extrémiste.

Ces personnes seraient probablement des opposants de Tahrir al-Sham blessés en combattant ou en s'enfuyant, a-t-il précisé.

Mais les médecins ont refusé de se soumettre à ces ordres, et ils ont continué à traiter toutes les blessures sans prendre d'autres mesures.

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