Des manifestations de colère visant Tahrir al-Sham ont été organisées cette semaine par plusieurs militants, professionnels des médias et habitants de la ville de Kafr Nabl, dans la province d'Idlib, qui fait administrativement partie du district de Maarat al-Numan, a expliqué un militant.

Ces manifestations, qui ont commencé lundi 26 novembre après l'assassinat la semaine dernière de deux militants civils des médias, ont appelé l'alliance extrémiste à quitter la ville et à mettre un terme à ses pratiques d'oppression.

Les manifestants ont scandé des slogans anti-Tahrir al-Sham et brandi le drapeau de la révolution, que l'alliance extrémiste a banni et remplacé par le sien.

« Les habitants de Kafr Nabl ont rejoint les dizaines de militants pour organiser une manifestation contre Tahrir al-Sham après que ses éléments eurent assassiné les militants locaux Raed al-Faris et Hammoud Junaid », a expliqué à Diyaruna le militant d'Idlib Haisam al-Idlibi.

Tous deux avaient par le passé déjà été arrêtés par Tahrir al-Sham.

Le plan initial des manifestants était d'organiser une occupation, a ajouté al-Idlibi, mais celle-ci s'est rapidement transformée en une manifestation de colère.

Les manifestants ont défilé dans Kafr Nabl, et se sont longuement arrêtés devant le poste de « police » de Tahrir al-Sham, où les éléments de l'alliance se sont retranchés, craignant qu'ils ne prennent le poste d'assaut, a-t-il expliqué.

Ils ont crié des slogans hostiles à Tahrir al-Sham et ont exigé que l'alliance quitte la ville et mette un terme à sa politique d'oppression à l'encontre de ceux qui s'opposent à son idéologie extrémiste, a-t-il poursuivi. Plusieurs d'entre eux brandissaient le drapeau de la révolution.

Les manifestants sont descendus dans les rues lundi et mardi, le plus grand nombre de manifestants se retrouvant lundi, a expliqué al-Idlibi.

Kafr Nabl avait été l'une des premières localités d'où était partie la révolution syrienne, a-t-il souligné, ajoutant que la plupart des habitants n'acceptent pas l'idéologie extrémiste que Tahrir al-Sham tente de leur imposer par la force.

Ces derniers mois, des heurts ont éclaté entre les habitants et Tahrir al-Sham, après que ce dernier a arrêté un grand nombre de civils et de combattants de l'opposition affiliés à l'Armée syrienne libre (ASL) et à des groupes qui rejettent le contrôle de Tahrir al-Sham.