Les cellules dormantes de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) sont en forte diminution dans la province de l'Anbar grâce aux efforts des forces irakiennes visant à les éradiquer et à la vigilance des habitants locaux, ont indiqué des responsables locaux à Diyaruna.
« Après sa défaite, l'EIIS s'est fortement appuyé sur ses cellules dormantes pour semer le trouble dans les zones libérées », a déclaré Naim al-Koud, membre du conseil provincial de l'Anbar.
« Les terroristes étaient déterminés à reprendre leurs activités secrètes, en laissant à ces cellules une grande liberté et faisant d'elles autant de menaces directes pour les civils et d'obstacles à la stabilité et à la reconstruction », a-t-il expliqué à Diyaruna.
Les campagnes sécuritaires en cours et la vigilance de la population ont fait échouer ces plans, a-t-il poursuivi, et les forces de sécurité et les agences de renseignement ont « activement traqué les agents secrets de l'EIIS et suivi le moindre de leurs déplacements ».
Plusieurs dangereux réseaux terroristes ont été démantelés alors qu'ils se cachaient au sein de la population, tout en communiquant avec leurs chefs et en recevant des plans et des ordres pour lancer des attaques, a-t-il indiqué.
« Les forces irakiennes ont réalisé à cet égard des progrès significatifs grâce au soutien de la population locale, car la plupart de ces cellules ont été démantelées sur la base de renseignements détaillés fournis par les civils », a-t-il ajouté.
Les habitants de l'Anbar ont été les premières victimes de la brutalité du terrorisme, a-t-il poursuivi, et ils comprennent désormais que la sécurité de leurs villes est une responsabilité partagée.
Multiples arrestations
Au cours des deux premières semaines de novembre, les agences de renseignement irakiennes de l'Anbar ont arrêté 17 individus recherchés en lien avec une activité terroriste présumée à Ramadi, Falloujah, al-Karma, al-Saqlawiyah, Amiriyat al-Fallujah et al-Rutba.
Des informateurs locaux ont fourni les renseignements menant à leur capture.
Le 5 novembre, la police de l'Anbar a annoncé avoir arrêté une cellule dormante de l'EIIS composée de trois dangereux extrémistes : Moudhar Abdoul Hadi Aswad Fadhil, Barakat Malouki Mohammed Fadhil et Thiyab Mushrif Awad.
Tous trois étaient responsables de l'explosion d'une voiture piégée et de l'organisation de plusieurs attaques à l'aide d'engins explosifs improvisés (EEI) et de bombes visant des civils, des membres des forces de sécurité et un magistrat qui instruisait les dossiers de terrorisme.
Cette cellule était dirigée et financée par un commandant de l'EIIS basé à Erbil, Mohammed Younis Mohammed Fadhil, qui a par la suite été arrêté dans cette ville.
Le démantèlement de cette cellule est « le dernier succès en date » qui vient couronner la série de réussites enregistrées par les forces de sécurité dans leurs efforts pour éradiquer les cellules dormantes de l'EIIS, a expliqué à Diyaruna le maire de Falloujah, Issa al-Sayer.
« Les cellules de l'EIIS tombent les unes après les autres entre les mains de nos forces », a-t-il dit, ajoutant que le groupe ne les contrôlait plus et avait perdu sa capacité à recruter de nouveaux membres pour compenser ceux qu'il avait perdus.
Limiter la menace
Les forces de sécurité ont été très efficaces pour contenir la menace que représentent les extrémistes qui se cachent dans les villes de la province, a poursuivi al-Sayer.
Certes il en reste encore certains, a-t-il concédé, « mais ils ne peuvent être nombreux, pas plus qu'ils ne sont libres de leurs mouvements ni ne représentent une sérieuse menace pour la sécurité ».
« Les membres de l'EIIS sont totalement rejetés par la population locale et aucun endroit n'est sûr pour eux à Falloujah », a ajouté al-Sayer. « Il est essentiel de renforcer la confiance entre les civils et les forces de sécurité pour maintenir la stabilité. »
« L'activité de l'EIIS est en baisse grâce aux mesures proactives mises en place par les forces de sécurité », a affirmé à Diyaruna Athal al-Fahdawi, membre du conseil provincial de l'Anbar.
« Les choses vont dans la bonne direction, et la police, l'armée, les agences de renseignement et les tribus s'emploient toutes à sécuriser leurs villes », a-t-il poursuivi.
Et de conclure : « Le danger est moindre, mais il est toujours présent. Nous devons renforcer les opérations de sécurité et poursuivre le fort partenariat que nous avons établi avec la population locale. »