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Reprise des travaux de réhabilitation des services et des projets industriels dans l'Anbar

Saif Ahmed dans l'Anbar

Le pont al-Qassim dans le nord de Ramadi a récemment été reconstruit. Les routes et les ponts constituent la majeure partie des projets de reconstruction dans l'Anbar, où 80 ponts essentiels ont été détruits lorsque l'EIIS contrôlait la province. [Saif Ahmed/Diyaruna]

Le pont al-Qassim dans le nord de Ramadi a récemment été reconstruit. Les routes et les ponts constituent la majeure partie des projets de reconstruction dans l'Anbar, où 80 ponts essentiels ont été détruits lorsque l'EIIS contrôlait la province. [Saif Ahmed/Diyaruna]

Le gouvernement local de la province de l'Anbar a repris les travaux sur les projets de services et industriels qui avaient été suspendus lorsque « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) avait imposé son contrôle sur une grande partie de l'Irak.

La plupart de ces projets devaient être réalisés en 2014, mais avaient été mis à l'arrêt en raison de la situation sécuritaire, a expliqué Fahd al-Rashed, président de la commission pour l'intégrité du conseil provincial de l'Anbar.

Ces projets comprennent entre autres « le pont de l'intersection al-Zayout dans le centre de Ramadi, le grand projet hydraulique de Ramadi, le troisième pont de Falloujah, les usines de purification d'eau, des bâtiments scolaires et des services gouvernementaux », a-t-il expliqué à Diyaruna.

« Les ministères compétents ont également commencé à construire 40 écoles dans différents districts, notamment sept écoles modèles, et à créer un design moderne pour toutes les entrées des villes », a-t-il ajouté.

Le gouvernement local de l'Anbar réhabilite les centrales hydrauliques et les châteaux d'eau de la province après que l'EIIS a été chassé de la région. Cette photo montre un château d'eau dans le centre de Ramadi. [Saif Ahmed/Diyaruna]

Le gouvernement local de l'Anbar réhabilite les centrales hydrauliques et les châteaux d'eau de la province après que l'EIIS a été chassé de la région. Cette photo montre un château d'eau dans le centre de Ramadi. [Saif Ahmed/Diyaruna]

Des travaux sont en cours pour élargir la route qui relie Ramadi et Falloujah au district d'al-Karma, a-t-il poursuivi.

« Les projets qui avaient été mis à l'arrêt [en 2014] ont été les premiers à redémarrer depuis que les fonds nécessaires ont été alloués par les ministères concernés », a-t-il expliqué, ajoutant que cela avait facilité le retour des habitants de l'Anbar dans leurs villes.

Des équipes de techniciens et d'ingénieurs ont commencé à remettre en état les centrales électriques de Ramadi, de Falloujah et de Heet, a indiqué à Diyaruna Adhal al-Fahdawi, membre du conseil provincial de l'Anbar.

Les travaux de construction ont été lancés sur huit centrales électriques, une ligne à haute tension et des répartiteurs, qui devaient tous être réalisés avant 2014, a-t-il poursuivi.

Mais les efforts des autorités locales ne se limitent pas à réactiver les projets qui avaient été arrêtés ; ils portent également sur la réalisation de nouveaux projets selon ce que permet le budget, a indiqué al-Fahdawi, notamment la remise en état de bâtiments scolaires et de services gouvernementaux, comme le service de l'état civil à Ramadi, Falloujah, al-Qaim, Raoua et Anah.

Mise en œuvre de projets vitaux

« Les routes et les ponts représentent la majeure partie des efforts de reconstruction, en particulier après que les opérations des terroristes ont détruit 80 ponts essentiels », a indiqué Mohammed al-Dulaimi, ingénieur du service des ponts et chaussées de l'Anbar.

Plusieurs ponts ont déjà été remis en état, a-t-il poursuivi, et les travaux sont en cours sur le troisième pont de Falloujah et le pont de Heet.

« La période qui s'ouvre verra le lancement de projets importants, notamment le barrage de Nazem al-Warar à Ramadi, où une grande partie des travaux a déjà été réalisée, et de plusieurs ponts sur la route internationale », a-t-il encore précisé.

« L'EIIS a détruit la plupart des infrastructures de l'Anbar et a stoppé tout développement », a expliqué à Diyaruna Abbas Khudeir, un habitant de Ramadi de 44 ans.

« Les projets que nous attendions de voir se réaliser ces dernières années l'ont maintenant été après l'éradication des terroristes », a-t-il déclaré.

« L'Anbar se développe, en particulier Ramadi », a-t-il continué, appelant à la réalisation de davantage de projets essentiels, à l'instar de l'aéroport international de l'Anbar, la remise en état de la route internationale et les projets agricoles et industriels.

L'amélioration de la stabilité et de la sécurité dans l'Anbar incitera les sociétés d'investissement à investir dans la province, ce qui à son tour bénéficiera aux habitants de la province, a estimé Zuheir al-Heeti, un habitant de Raoua.

« L'Anbar représente un tiers de la superficie de l'Irak et possède d'importantes ressources minérales et naturelles, notamment des phosphates, du soufre, du gaz naturel et de vastes étendues pouvant accueillir des projets agricoles et de développement », a-t-il précisé à Diyaruna.

« Nous espérons que les autorités locales investiront dans [ces ressources] et revitaliseront les projets essentiels » qui feront renaître les villes de l'Anbar, a-t-il conclu.

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