Des conseillers militaires français offrent des formations tactiques et une assistance pour renforcer les capacités martiales des forces irakiennes, alors que celles-ci sécurisent des villes contre « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) et protègent la frontière.
La 6e division d'infanterie de l'armée irakienne a bénéficié cette année de formations de haut niveau apportées par ce membre de la coalition internationale, a rapporté à Diyaruna le major général Tahseen al-Khafaji, porte-parole du ministère irakien de la Défense.
« Les formations ont été de nature tactique et ont principalement eu pour but de permettre à nos forces de combattre dans les conditions les plus extrêmes avec un moral et une confiance élevés », a-t-il rapporté.
Les forces irakiennes participantes ont acquis une gamme de compétences, comme la réponse aux attaques chimiques, aux engins explosifs improvisés, et les premiers secours, a-t-il précisé.
L'armée française possède une expertise conséquente dans l'utilisation de l'artillerie, a-t-il ajouté, et cela a été une partie essentielle des formations, avec des « exercices pour l'utilisation de munitions réelles afin d'apprendre à nos soldats à traiter efficacement des cibles ennemies ».
Ces exercices militaires ont été effectués sur des terrains d'entraînement simulant des champs de bataille réels, a-t-il poursuivi, les soldats apprenant à utiliser l'obusier moderne M198, qui peut atteindre des cibles à plus de 20 km.
Les forces irakiennes ont également reçu des formations de haut niveau pour identifier et atteindre rapidement et précisément des cibles proposées lors des combats, a déclaré al-Khafaji.
Plus tôt ce mois-ci, a-t-il fait savoir, les forces irakiennes ont été formées sur les munitions réelles.
Un partenaire militaire vital
La France est « un partenaire important et vital dans notre lutte contre le terrorisme », a affirmé al-Khafaji. « Elle nous aide et est depuis longtemps à nos côtés. »
« Ils continuent de nous apporter leur meilleure expertise technique et martiale », a-t-il ajouté. « Grâce à ces formations, nos forces sont mieux à même de combattre les éléments terroristes, de sécuriser les villes et de protéger la frontière. »
« La France est une amie, et elle a été généreuse avec son aide militaire et de renseignements pour l'Irak pendant toute la guerre contre le terrorisme », a déclaré al-Khafaji. « Notre partenariat se poursuit et se développe. »
« Il est important pour nous que notre coopération soit forte et durable », a-t-il indiqué, notant que d'autres commandants irakiens « soulignent qu'il est important de renforcer cette relation stratégique ».
« Nous souhaitons poursuivre cela en ce qui concerne les formations, mais également pour ce qui est de l'échange d'informations, ainsi que la surveillance et le ciblage actif des terroristes », a-t-il expliqué.
Les Français ont joué un rôle majeur dans la guerre de l'Irak contre l'EIIS, a affirmé Cheikh Qatari al-Samarmad al-Obeidi, l'un des commandants des forces tribales de l'Anbar.
« Nous avons réussi à débarrasser la ville frontalière d'al-Qaïm, à la frontière syrienne, des éléments terroristes grâce aux renseignements fournis par les missions de reconnaissance aérienne françaises », a-t-il rapporté à Diyaruna.
Les formations et le soutien logistique français ont été « un facteur essentiel des victoires successives remportées par les forces irakiennes pour la traque des terroristes dans le désert de l'Anbar et pour la sécurisation de la frontière », a noté al-Obeidi.
De plus, a-t-il ajouté, la France a donné à la 54e brigade de la 6e division d'infanterie des véhicules militaires tout-terrain, des armes de petit et moyen calibre, et des technologies de surveillance.
Soutien français aux FDS
La France soutient également les Forces démocratiques syriennes (FDS) dans leur progression contre l'EIIS à al-Baghouz, près de la ville frontalière syrienne d'Albou Kamal.
« Le soutien français aux FDS au cœur de la Syrie a aidé ces forces à progresser énormément et à reprendre la plupart des régions occupées par l'EIIS », a fait savoir Ahmed al-Dulaimi, maire d'al-Qaïm.
Le soutien français aux FDS et aux forces irakiennes a « rendu nos villes plus sûres », a-t-il indiqué, notant que la menace de l'EIIS diminue, et que la zone frontalière avec la Syrie « se stabilise ».
L'Irak accueille toujours favorablement la contribution française, a affirmé al-Dulaimi, soulignant « l'importance de ce rôle et la façon dont cela a aidé à renforcer les capacités de nos soldats et à développer l'unité irakienne d'artillerie ».
Et pendant ce temps là, l'ambassade d'Irak refuse de fournir de nouveaux visa au militaire français..
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