Le gouvernement irakien a récemment lancé un projet destiné à améliorer les conditions de vie des habitants des régions libérées de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS).
Ce projet, intitulé Stabilisation sociale d'urgence et résilience, lancé le 14 septembre, vise à fournir une aide en liquide, des emplois à court terme et d'autres voies de soutien social aux plus vulnérables.
Ce projet, qui a bénéficié d'un financement de 200 millions de dollars de la Banque mondiale et est mis en œuvre par le ministère du Travail et des Affaires sociales en partenariat avec diverses organisations, doit bénéficier à un million d'Irakiens.
« Le projet inclut plusieurs programmes qui servent aux familles habitant dans les villes libérées et aux déplacés internes (DI) qui rentrent et qui pâtissent d'une pauvreté abjecte », a déclaré Ammar Munim, porte-parole du ministère.
Parmi eux se trouve le programme Rémunération du travail, qui permet à ses participants de percevoir un revenu mensuel en échange de leur travail, a-t-il précisé à Diyaruna.
Il devrait permettre d'augmenter l'emploi à court terme et de donner à 150 000 ménages de l'argent en échange d'un travail, a-t-il poursuivi, et près de 840 000 personnes devraient en bénéficier.
Les opportunités d'emploi comprennent « l'entretien pour des agences gouvernementales et des projets, la peinture des écoles, le nettoyage des rues, ainsi que certains emplois qui ne nécessitent ni effort physique ni compétences avancées », a ajouté Munim.
« Les organisations partenaires de la société civile travailleront avec le ministère du Travail pour distribuer leurs salaires aux bénéficiaires », a-t-il indiqué.
Formation professionnelle
Un autre programme prévoit la fourniture d'une formation professionnelle pour aider les participants à trouver un travail dans quinze professions différentes, a encore expliqué Munim.
« Nous les aiderons et leur permettrons d'obtenir les qualifications d'acquisition de capacités nécessaires pour gagner leur vie ou lancer une petite entreprise », a-t-il précisé.
Quelque 42 000 opportunités de formation seront ainsi proposées dans le cadre de ce programme, a-t-il ajouté, avec des allocations journalières versées aux participants.
« La fourniture de prêts de financement flexibles à ceux qui seront intéressés par la création de leur propre entreprise fait partie intégrante du projet Stabilisation sociale d'urgence et résilience », a poursuivi Munim.
L'an dernier, le ministère a accordé 20 000 prêts à des Irakiens ayant déposé une demande de financement de petite entreprise, a-t-il poursuivi, et il est prévu de permettre à un nombre plus important de ceux qui sont confrontés à la pauvreté ou ont été affectés par le terrorisme d'avoir accès à un fonds permettant le travail.
« Le ministère apporte un soutien financier et humanitaire à plus de 1,2 million de familles pauvres dans tout le pays par le biais d'un système de sécurité sociale », a ajouté Munim, et il envisage d'accroître son aide financière.
Celle-ci sera fournie à la condition que les bénéficiaires veillent à ce que leurs enfants bénéficient du système d'éducation et de santé, a-t-il précisé.
Services pour les enfants
Le ministère du Travail est engagé dans la réhabilitation de ses institutions de services dans les provinces libérées, a indiqué Amir al-Mousawi, directeur adjoint à la Direction des besoins spéciaux du ministère.
« Notre Direction a réussi à ouvrir ses abris, dont les trois derniers dans la province de Ninive », a-t-il précisé à Diyaruna.
« Par le biais de ce nouveau projet, nous souhaitons activer nos services en direction des enfants et des orphelins qui ont perdu un ou leurs deux parents du fait du terrorisme ou de la guerre, et des enfants ayant des besoins spéciaux », a-t-il poursuivi.
Ali al-Bayati, porte-parole de la Haute Commission indépendante des droits de l'homme, a exprimé son espoir de voir le projet Stabilisation sociale d'urgence et résilience permettre de soulager l'impact des combats pour chasser l'EIIS.
« Les terroristes ont laissé derrière eux des dommages psychologiques, de sérieux problèmes au niveau des infrastructures et une absence de services de base », a-t-il expliqué à Diyaruna.
« Nous espérons que ce projet et tous les efforts gouvernementaux permettront d'alléger ces facteurs de stress et de créer un environnement stable pour les gens », a-t-il déclaré.
La commission poursuivra ses responsabilités de contrôle de la performance gouvernementale et des institutions pour garantir les droits des citoyens dans les domaines de l'éducation, de la santé et des services sociaux, a conclu al-Bayati.