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L'Iran renforce son emprise sur les milices syriennes pro-régime

Waleed Abou al-Khair au Caire

Des éléments de la milice des Forces nationales de défense devant un véhicule armé, dans la ville syrienne frontalière d'Albou Kamal. [Photo fournie par Jamil al-Abed]

Des éléments de la milice des Forces nationales de défense devant un véhicule armé, dans la ville syrienne frontalière d'Albou Kamal. [Photo fournie par Jamil al-Abed]

Des combattants des Forces nationales de défense (FND) ont décidé de rejoindre les milices affiliées au Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI, a fait savoir un militant syrien.

Ces combattants, qui étaient stationnés en plusieurs endroits de la province de Deir Ezzor, notamment dans la ville frontalière d'Albou Kamal, ont pris la décision de changer de camp après que les FND eurent perdu plusieurs des positions qu'elles contrôlaient lors de récents affrontements dans la région.

Cette situation a entraîné la dissolution de plusieurs milices opérant dans la région.

« Les tensions sont toujours fortes dans plusieurs parties de la région frontalière de Deir Ezzor, après les violents affrontements survenus entre les FND, affiliées au régime syrien, et plusieurs milices affiliées au CGRI dirigées par le Hezbollah », a déclaré à Diyaruna le militant local Jamil al-Abed.

Un char du Hezbollah dans la province syrienne de Deir Ezzor. [Photo fournie par Jamil al-Abed]

Un char du Hezbollah dans la province syrienne de Deir Ezzor. [Photo fournie par Jamil al-Abed]

Cela a permis à plusieurs milices affiliées au CGRI d'imposer un contrôle presque total sur la zone, a-t-il indiqué.

Le commandement du CGRI dans la région a annoncé la dissolution des FND et l'arrestation de son commandant, Firas Jaham, aussi appelé Firas al-Iraqi, a-t-il poursuivi.

Les éléments des FND avaient le choix entre rejoindre les milices affiliées au CGRI ou intégrer l'armée régulière syrienne, auquel cas ils devraient effectuer un service militaire ou de réserve obligatoire.

Des dizaines d'entre eux ont choisi de rejoindre le CGRI, tandis que d'autres ont rejoint l'armée du régime en tant que soldats, en particulier dans les rangs de la 101e brigade de la Garde républicaine.

Le CGRI introduit des changements

Le CGRI a également remplacé son commandant à Albou Kamal par un nouveau dirigeant, Hajj Salman, dont la première décision a été d'interdire la présence dans la région de tout combattant n'appartenant pas à l'une de ses milices, a fait savoir al-Abed.

Les milices alignées avec le CGRI comprennent le Hezbollah, le mouvement al-Nujaba et la brigade Fatemiyoun.

« Les soldats de l'armée syrienne présents dans la zone qui appartiennent aux 4e et 101e brigades se sont vu attribuer des zones de déploiement spécifiques, loin des zones habitées et des carrefours importants de la région », a indiqué al-Abed.

Les jeunes de Deir Ezzor et d'Albou Kamal rejoignent le CGRI en raison du manque d'opportunités d'emploi dans la région, a-t-il déclaré, car le CGRI leur verse un salaire fixe et leur apporte une aide alimentaire et sociale.

L'autre chose qui les encourage à rejoindre les forces soutenues par l'Iran est la possibilité d'échapper à des années de service militaire obligatoire imposées par le régime syrien, a-t-il ajouté.

« Les nouveaux membres qui appartenaient aux FND suivront une formation et une réhabilitation dans des camps de la région avec des formateurs du Hezbollah libanais, sous la supervision d'officiers iraniens », a-t-il conclu.

C'est la dernière mesure en date après plusieurs autres prises par le CGRI pour cimenter sa présence dans la Syrie d'après-guerre.

La semaine dernière, Damas et Téhéran ont signé un nouvel ensemble d'accords militaires et défensifs qui permettraient la « présence et la participation » continues de l'Iran en Syrie, selon Amir Hatami, ministre iranien de la Défense.

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