NOUVELLES D’IRAK
Sécurité

Un trio occidental met en garde la Syrie contre l'usage d'armes chimiques

AFP

Un masque de protection au siège de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques à La Haye, aux Pays-Bas, le 20 avril 2017. [John Thys/AFP] 

Un masque de protection au siège de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques à La Haye, aux Pays-Bas, le 20 avril 2017. [John Thys/AFP] 

Mardi 21 août, les États-Unis, la France et le Royaume-Uni ont menacé de répondre si le président syrien Bachar el-Assad faisait usage d'armes chimiques durant l'offensive du régime pour reprendre la province d'Idlib.

Dans une déclaration conjointe, les trois puissances se sont déclarées « gravement préoccupées » par l'offensive militaire à Idlib et par ses conséquences humanitaires.

« Nous faisons également part de notre inquiétude concernant un possible usage renouvelé et illégal de l'arme chimique », ont-ils poursuivi.

« Nous restons déterminés à agir si le régime du président Assad fait à nouveau usage de l'arme chimique. »

Des membres de la défense civile syrienne, les Casques blancs, manifestent le 22 août 2017 sur les décombres de bâtiments à Zamalka pour le 4e anniversaire d'une attaque présumée à l'arme chimique sur la Ghouta occidentale, qui avait fait plus d'un millier de victimes. [Amer al-Mohibany/AFP] 

Des membres de la défense civile syrienne, les Casques blancs, manifestent le 22 août 2017 sur les décombres de bâtiments à Zamalka pour le 4e anniversaire d'une attaque présumée à l'arme chimique sur la Ghouta occidentale, qui avait fait plus d'un millier de victimes. [Amer al-Mohibany/AFP] 

Les trois puissances membres du Conseil de sécurité des Nations unies ont publié cette déclaration conjointe pour marquer le cinquième anniversaire de l'attaque au gaz sarin contre la Ghouta occidentale qui avait tué plus de 300 personnes.

Cette attaque, largement imputée au régime, avait conduit à la signature d'un accord russo-américain visant à débarrasser la Syrie de son stock d'armes chimiques et de ses moyens de production d'agents chimiques mortels.

« Notre position concernant l'utilisation par le régime du président Assad d'armes chimiques n'a pas changé », a précisé cette déclaration.

« Comme nous l'avons démontré, nous répondrons de manière appropriée à tout autre usage d'armes chimiques par le régime syrien, qui a eu des conséquences humanitaires désastreuses pour la population syrienne », a-t-elle ajouté.

« Notre réponse sera très forte »

« Et pour éviter toute confusion sur ce point, si le régime syrien fait usage d'armes chimiques, nous répondrons de manière très forte et il ferait bien d'y réfléchir longuement avant de prendre une telle décision », a déclaré mercredi John Bolton, le conseiller américain à la sécurité nationale.

Les États-Unis, la France et le Royaume-Uni avaient lancé des frappes aériennes contre trois sites en Syrie, en réponse à une attaque à l'arme chimique contre la ville de Douma qui avait fait des dizaines de morts.

Un an auparavant, l'armée américaine avait tiré 59 missiles Tomahawk sur la base aérienne de Shayrat dans la province de Homs, qui avait été la plateforme de lancement d'une attaque au gaz sur la ville de Khan Sheikhun, dans la province d'Idlib, au cours de laquelle au moins 86 personnes avaient été tuées.

Le régime syrien ambitionne de reprendre le contrôle de la province d'Idlib, dans le nord-ouest du pays, la plus grande région tenue par l'opposition.

Le régime tient l'extrémité sud-est de la province qui abrite près de 2,5 millions de personnes, dont plus de la moitié a été déplacée par la guerre dans le pays ou transportée par bus dans Idlib en vertu d'accords de reddition.

Le Conseil de sécurité des Nations unies devrait discuter de la situation humanitaire en Syrie la semaine prochaine.

Aimez-vous cet article?

0 COMMENTAIRE (S)
Politique Commentaire * INDIQUE CHAMP NÉCESSAIRE 1500 / 1500