La majorité des personnes déplacées de la ville d'Anah, dans l'ouest de l'Anbar, sont rentrées chez elles près d'un an après sa libération des mains de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS), a indiqué vendredi 10 août à Diyaruna Abdoul Karim Mahmoud Rashid, le président du conseil municipal.
« Soixante-dix pour cent des habitants déplacés d'Anah qui habitaient dans des camps de réfugiés dans l'est de l'Anbar, ainsi que ceux qui avaient été déplacés vers la région kurde, ont réintégré leurs foyers », a-t-il expliqué.
Les quelque 30 000 habitants d'Anah avaient progressivement quitté leur ville après qu'elle fut tombée aux mains de l'EIIS fin 2014.
Le 21 septembre 2017, peu après la défaite de l'EIIS, l'administration locale de la ville, en coordination avec les forces de sécurité, avait commencé à déployer des efforts pour assurer le retour des déplacés par groupes.
« La fourniture des services et la stabilisation de la situation sécuritaire ont été les principaux facteurs qui ont favorisé le retour de la majorité de la population », a poursuivi Rashid.
« Nous sommes très proches de mettre un terme à la crise des déplacés qui a causé de grandes souffrances à la population », a-t-il affirmé.
« Grâce à des efforts exceptionnels déployés en coopération avec des organisations humanitaires locales et internationales, nous avons été en mesure de réaliser de grands progrès dans le rétablissement des services de base de l'eau, de l'électricité et municipaux », a-t-il poursuivi.
Sécuriser le désert
La ville jouit de conditions sécuritaires stables grâce aux efforts remarquables du commandement des forces al-Jazeera, de l'armée, de la police locale et des gardes-frontières, a précisé Rashid.
Tous ont travaillé à sécuriser le désert occidental de l'Anbar et à y traquer les résidus de l'EIIS et leurs cellules dormantes, a-t-il indiqué, ajoutant que ces forces avaient à l'occasion lancé des attaques préventives et de ratissage contre des repaires d'activistes.
Mardi 7 août, les forces de sécurité ont attaqué avec l'appui des forces aériennes irakiennes quatre bases souterraines secrètes dans le désert à proximité du village d'Oummal-Waz, a-t-il poursuivi.
Cette attaque a entraîné « la mort de dix éléments de l'EIIS qui se cachaient dans ces bases, qui ont été entièrement détruites par la suite », a précisé Rashid.
Six ceintures explosives et sept motos ont également été saisies, a-t-il ajouté.
En début de semaine, les forces de sécurité ont arrêté quatre membres d'une cellule dormante de l'EIIS dans la ville d'Anah, sur la base d'informations émanant d'une source des renseignements, a-t-il rapporté.