Tahrir al-Sham expulse les familles déplacées des maisons qu'elles occupaient dans la province syrienne d'Idlib afin d'abriter ses propres éléments et leurs familles à leur place, a confié un activiste à Diyaruna mercredi 25 juillet.
Des centaines d'éléments du groupe et éléments d'autres groupes d'opposition sont arrivés à Idlib au nord de la Syrie ces dernières semaines suite aux accords de réconciliation signés entre les groupes de l'opposition armée et le régime syrien et son allié la Russie.
Ces accords qui ont vu le gouvernement reprendre les zones détenues par l'opposition, dont les dernières se situent au provinces de Daraa et Quneitra dans le sud du pays.
Ceux qui rejetaient l'accord ont eu le droit à un passage sûr pour quitter la ville.
« Plus de 30 familles vivant dans 13 maisons dans la ville d'Idlib et ses zones rurales ont reçu des avis des branches de sécurité de Tahrir al-Sham leur informant qu'elles devaient quitter les maisons qu'elles occupaient dans une semaine », a affirmé l'activiste locale Mossab Assaf à Diyaruna.
Elles ont appris par la suite que le groupe envisage de sécuriser un logement pour ses propres éléments et leurs familles qui sont partis au nord de la Syrie suite aux accords de réconciliation signés avec le régime dans plusieurs régions, a-t-il expliqué.
Les éléments de Tahrir al-Sham ont été transportés à Idlib comme stipulé dans les accords avec les autres combattants qui refusent de rester dans le zones contrôlées par le régime, poursuit-il.
« La plupart des familles [sommées d'évacuer] payent un loyer mensuel pour le logement et n'habitent pas gratuitement », a souligné Assaf.
Certaines maisons sont occupées par quatre familles qui divisent le loyer à cause de la hausse des prix de loyer et les taxes imposées par Tahrir al-Sham, a-t-il ajouté.
Le nombre de familles sommées d'évacuer peut être plus grand, poursuit Assaf, puisque plusieurs familles pouvaient ne pas avoir indiqué qu'elles avaient reçu des avis pour évacuation par peur des éléments du groupe.
D'autres factions armées dont les éléments ont été transportés à la région d'Idlib adoptent des mesures similaires, a-t-il indiqué.
Les éléments de Nour al-Din al-Zenki auraient aussi forcé les gens à quitter leurs maisons dans la ville de Jamiyat al-Rahal entre Idlib et Aleppo, a précisé Assaf.
« La colère et l'indignation contre Tahrir al-Sham prévalent parmi les habitants de la région », a-t-il fait savoir.