Deux convois d'évacués des provinces de Quneitra et Daraa, dans le sud de la Syrie, ont été retenus par des combattants pro-régime liés aux Gardiens de la révolution islamique iranienne (CGRII) avant d'être autorisés à poursuivre leur route vers le nord, a déclaré lundi 23 juillet un militant local.
Des éléments des milices affiliées au CGRI dans la région de Homs ont tenté de bloquer l'évacuation de la région de Quneitra de civils et de combattants qui avaient rejeté l'accord de réconciliation avec le régime et ont opté pour se diriger vers le nord de la Syrie.
Les militants ont arrêté les bus pendant plus de 12 heures avant de leur permettre de continuer leur route, après une intervention directe des négociateurs.
"Des hommes armés des milices affiliées au CGRI et déployés dans diverses parties de la province de Homs ont intercepté des bus qui transportaient des Syriens des provinces de Quneitra et Daraa vers le nord", a déclaré à l'AFP le militant Faissal al-Ahmed.
"Ils ont forcé un convoi de Daraa à se diriger vers l'entrée sud de la province de Homs, où un autre convoi de Quneitra était détenu", a-t-il dit.
Les deux convois ont été détenus sous haute surveillance par les militants, a-t-il ajouté.
Selon des témoins oculaires dans le convoi, al-Ahmed a déclaré que "les militants étaient alignés des deux côtés des bus dans des positions de combat et ont interdit aux passagers de débarquer".
Les militants portaient des badges sur leurs épaules arborant des slogans du Hezbollah et avec un slogan porté par Asaib Ahl al-Haq.
Les convois arrivent dans le nord
Les bus ont été détenus pendant environ 12 heures, a indiqué M. Al-Ahmed, et ils ont été autorisés à continuer vers le nord de la Syrie après des négociations entre les militants et les négociateurs représentant le régime syrien et la Russie.
C'est le deuxième convoi à quitter la région de Quneitra-Daraa depuis que l'accord entre les factions de l'opposition et le régime est entré en vigueur la semaine dernière.
Le convoi comprend environ 3 000 personnes, dont des civils, des éléments de l'opposition, des femmes et des enfants, a indiqué al-Ahmed.
Le premier convoi de Quneitra, qui comptait environ 2 800 personnes, est arrivé samedi soir dans le nord de la Syrie, a-t-il ajouté.
Dans le cadre de cet accord, les factions d'opposition armées ont remis leurs armes lourdes et moyennes en échange du départ de ceux qui ont rejeté l'accord avec leurs armes personnelles.
En outre, conformément à l'accord, le statut des personnes recherchées par les agences de sécurité du régime a été réglé et l'appel de ceux requis pour servir dans les forces de réserve et accomplir leur service militaire obligatoire a été retardé d'une année complète.