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Évacuation des villes syriennes de Fuaa et Kafraya

Waleed Abou al-Khair au Caire

Un convoi de bus pénètre dans les villes assiégées de Fuaa et Kafraya en début d'année, avant que le processus d'évacuation ne bute sur des obstacles. [Photo fournie par Moussab Assaf]

Un convoi de bus pénètre dans les villes assiégées de Fuaa et Kafraya en début d'année, avant que le processus d'évacuation ne bute sur des obstacles. [Photo fournie par Moussab Assaf]

Les civils syriens piégés dans les villes de Fuaa et Kafraya, favorables au régime, pourront être évacués en vertu d'un accord négocié mardi 17 juillet par la Turquie, qui soutient l'opposition, et la Russie, alliée du régime.

Ces villes de la province d'Idlib sont assiégées par les partisans d'une ligne dure, conduits par Tahrir al-Sham, depuis près de trois ans, et plusieurs tentatives de les prendre d'assaut ont échoué.

Cet accord prévoit l'évacuation des personnes présentes dans ces deux villes en échange de la libération d'un certain nombre de prisonniers détenus par le régime et le Hezbollah libanais, a expliqué à Diyaruna Moussab Assaf, un militant d'Idlib.

Mercredi, les barricades ont été levées sur la route menant à Fuaa et Kafraya, permettant à 84 bus d'y accéder, a fait savoir l'AFP.

L'évacuation des personnes âgées et des malades de Fuaa et Kafraya a eu lieu en début d'année, mais les plans pour une évacuation plus importante ont été ralentis. [Photo fournie par Moussab Assaf]

L'évacuation des personnes âgées et des malades de Fuaa et Kafraya a eu lieu en début d'année, mais les plans pour une évacuation plus importante ont été ralentis. [Photo fournie par Moussab Assaf]

« Il a semblé à plusieurs reprises qu'une résolution était proche », a ajouté Assaf.

« Lors de l'occasion la plus récente, il y a deux mois, un convoi de bus avait effectivement pu entrer dans ces villes pour commencer les opérations d'évacuation », a-t-il expliqué, « mais l'accord a rencontré des obstacles et seules les personnes âgées et malades ont pu être évacuées ».

Ce nouvel accord a été conclu entre Tahrir al-Sham, le plus important des groupes qui assiègent les deux villes et qui contrôle en grande partie les décisions prises dans la région, et le régime syrien, a indiqué Assaf.

Il prévoit l'évacuation de toutes les personnes présentes dans les deux villes, y compris des combattants pro-régime et des civils, soit près de 6 900 hommes, femmes et enfants de tous âges, selon les listes qui ont été négociées.

En échange, le régime libérera quatre éléments de Tahrir al-Sham détenus dans les deux villes, qui avaient été pris lors d'une tentative de pénétrer dans ces villes, et 36 éléments de Tahrir al-Sham détenus par le Hezbollah, allié du régime.

Quelque 1 500 prisonniers supplémentaires, dont des femmes et des enfants, détenus dans les centres de détention du régime seront également libérés, a poursuivi Assaf.

Une alerte de sécurité est en place dans la zone entourant ces deux villes, a-t-il souligné, et les civils ont l'interdiction d'approcher de la zone et de plusieurs routes bloquées par des talus de sable.

La route qui relie Idlib à la ville de Maarat Misrin fait partie des voies qui ont été bloquées, a-t-il précisé, dans l'attente de l'annonce du délai de mise en œuvre de cet accord.

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