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Le régime syrien reprend une colline stratégique à Daraa

Waleed Abou al-Khair au Caire et AFP

Un officier de l'armée syrienne sur la place principale de la ville d'al-Hara, dans la province de Daraa, après l'entrée des forces du régime, qui ont repris sa colline stratégique. [Photo fournie par Mousab Assaf]

Un officier de l'armée syrienne sur la place principale de la ville d'al-Hara, dans la province de Daraa, après l'entrée des forces du régime, qui ont repris sa colline stratégique. [Photo fournie par Mousab Assaf]

Le régime syrien a repris les zones hors de son contrôle dans la campagne de Daraa, et ses troupes sont entrées dans la ville d'al-Hara, dans le nord de la province, et ont repris la colline proche, a fait savoir une source locale.

La région a été le théâtre de d'intenses bombardements et de lourdes frappes aériennes au cours des derniers jours, et les troupes de l'armée syrienne sont entrées dans la ville juste après la fin des bombardements, a rapporté à Diyaruna Yasser al-Turkmani, officier de l'Armée syrienne libre (ASL).

Le bombardement de plusieurs jours d'al-Hara, dans la campagne du nord de Daraa, et de sa colline stratégique a contraint les combattants de l'opposition syrienne à partir, permettant au régime syrien d'y pénétrer, a-t-il expliqué.

« Les frappes aériennes ont été intenses, et les pertes dans les rangs des combattants de l'opposition seront certainement élevées », a-t-il ajouté.

Des failles ont surgi dans les rangs de l'opposition entre ceux qui soutiennent la réconciliation avec le régime et ceux qui la rejettent, ce qui a conduit à la reprise des bombardements et des frappes aériennes, a indiqué al-Turkmani.

Ceux qui s'opposent à la réconciliation étaient présents dans certains quartiers d'al-Hara, sur la colline d'al-Hara et dans al-Jadira, une petite ville à l'est, a-t-il précisé.

Plus de 200 frappes aériennes, 100 missiles sol-air et des centaines d'obus d'artillerie à moyenne portée ont été comptabilisés dans les 24 heures qui ont précédé l'arrivée du régime dans la zone.

Le destin de l'opposition est incertain

Al-Turkmani a déclaré que le contrôle de la colline d'al-Hara est d'une importance capitale, car c'est l'un des points les plus hauts de la région, qui permet au camp qui la tient de contrôler la zone alentour.

En entrant dans al-Hara et en prenant la colline et les villages de Simleen, Zimreen et Khirbet al-Maliha, le régime syrien contrôle presque toute la région de Daraa, a-t-il déclaré, à l'exception d'une petite zone aux mains de Jaish Khalid ibn al-Walid, groupe affilié à « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS).

« Le sort des combattants de l'opposition qui rejettent la réconciliation est toujours incertain », a indiqué al-Turkmani, « car la communication avec eux a été coupée, tandis que la majorité de ceux qui l'ont acceptée ne veut pas partir pour la province d'Idlib ».

Ceux qui ne s'opposent pas à la réconciliation ont accepté des mesures de sécurité qui seront conclues entre eux et le régime, a-t-il poursuivi.

« Il est possible que ces combattants rejoignent les rangs du nouveau 5e corps, une brigade de l'armée syrienne créée pour absorber les éléments des groupes de l'opposition qui acceptent la réconciliation avec le régime », a-t-il fait savoir.

Il a été suggéré que le régime utilise cette brigade pour combattre les éléments restants de l'EIIS et de Jaish Khalid ibn al-Walid dans la région.

Le régime avance vers Quneitra

Mardi 17 juillet, des frappes aériennes ont tué sept civils dans la province voisine de Quneitra, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

Le régime bombarde Quneitra depuis dimanche pour tenter d'en reprendre le contrôle, après avoir repris la plus grande partie de Daraa en moins d'un mois.

« Six civils, dont deux femmes et trois enfants, ont été tué par des frappes aériennes près d'Aïn al-Tina », à la frontière entre Quneitra et Daraa, a rapporté l'observatoire.

On ne sait pas toujours pas si ces frappes ont été menées par le régime ou son allié russe, a précisé l'observatoire.

Dans l'ouest de Daraa, la province voisine, les raids aériens russes ont causé la mort d'un civil près du village d'al-Aliya, a-t-il déclaré.

« Depuis mardi matin, d'importantes frappes aériennes russes et des bombes barils larguées par le régime prennent pour cible une zone à cheval entre Quneitra et Daraa », a indiqué le directeur de l'observatoire, Rami Abdel Rahman.

Tahrir al-Sham est présent dans la zone, a-t-il ajouté.

Cette alliance extrémiste n'est pas incluse dans l'accord de cessez-le-feu conclu entre le régime et les combattants d'opposition à Daraa, qui a été annoncé plus tôt dans le mois.

Lundi à Quneitra, des combattants de l'opposition d'au moins cinq villes ont levé le drapeau national, cherchant un accord similaire avec le régime, a fait savoir Abdel Rahman.

« Les factions d'opposition de ces villes ont arrêté de se battre pour éviter les bombardements et la destruction », a-t-il poursuivi.

En deux jours, depuis dimanche, au moins 43 soldats du régime ont trouvé la mort à Daraa et Quneitra, tandis que 48 combattants extrémistes et de l'opposition ont perdu la vie, a conclu l'observatoire.

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