NOUVELLES D’IRAK
Terrorisme

Indignation en Irak après l'exécution de 8 otages par l'EIIS

Par Khalid al-Taie

Une fille tient une photo de son père, l'un des six hommes kidnappés par l'EIIS qui ont été vus dans un clip vidéo publié par le groupe. Tous les six ont depuis été retrouvés morts. [Photo diffusée sur les médias sociaux]

Une fille tient une photo de son père, l'un des six hommes kidnappés par l'EIIS qui ont été vus dans un clip vidéo publié par le groupe. Tous les six ont depuis été retrouvés morts. [Photo diffusée sur les médias sociaux]

Le récent enlèvement et l'exécution de huit Irakiens par le groupe de "l'Etat islamique en Iraq et en Syrie" (EIIS) a suscité l'indignation et la condamnation publique généralisée dans le pays.

L'armée irakienne a déclaré mardi 27 juin qu'elle avait retrouvé les corps de huit personnes le long d'une route reliant Bagdad à Kirkouk, dont six qui avaient été enlevées par l'EIIS et apparues dans une vidéo la semaine dernière, a rapporté l'AFP.

Les cadavres retrouvés à Tel Sharaf, dans la province de Salaheddine, "se décomposaient et étaient couverts de gilets explosifs", a déclaré le commandant des opérations de Diyala, le lieutenant général Mizher al-Azzawi.

"Les cadavres ont montré des signes de coups de feu dans la tête et dans différentes parties du corps", a-t-il dit à Diyaruna.

Les forces irakiennes mènent une campagne de sécurité à grande échelle dans la province de Diyala pour réprimer les restes de l'Etat islamique en Irak et en Syrie. [Photo fournie par le commandement de la police de Diyala]

Les forces irakiennes mènent une campagne de sécurité à grande échelle dans la province de Diyala pour réprimer les restes de l'Etat islamique en Irak et en Syrie. [Photo fournie par le commandement de la police de Diyala]

'Trahison et défaite '

Samedi, l'EIIS a menacé d'exécuter six captifs si Bagdad ne libérait pas les femmes du groupe détenues dans ses prisons dans les trois jours.

Dans une vidéo diffusée sur le site de propagande Amaq du groupe, les extrémistes ont exhibé six hommes aux visages meurtris, ils ont dit qu'ils étaient des policiers irakiens ou des membres des forces de mobilisation populaire (FMP).

Dès que la vidéo a été diffusée, une grande force de sécurité a lancé une campagne pour secourir les hommes kidnappés, originaires de la province de Karbala et de la ville de Ramadi dans l'Anbar.

"Les corps ont été transportés à l'unité de médecine légiste dans un hôpital de la ville de Tuz Khurmatu et l'examen initial a montré que l'exécution avait eu lieu quelques jours auparavant", a indiqué al-Azzawi.

Les éléments de l'EIIS "ont commis cet acte odieux il y a quelques jours et n'ont pas respecté le délai prévu dans la vidéo", a déclaré mercredi le centre médiatique de la sécurité dans un communiqué.

"Nous ne baisserons pas les bras jusqu'à ce que ces éléments misérables qui ne connaissent que la trahison et la défaite reçoivent leur punition", a-t-il dit.

'Leur sang est la preuve de notre unité'

Au cours des derniers jours, le sort des otages a occupé l'esprit du peuple irakien, car beaucoup ont exprimé leur sympathie et leur solidarité avec les familles des victimes.

"Nous avons été choqués par la nouvelle que les corps des victimes ont été découverts. Nous espérions que nos troupes les libéreraient", a déclaré Thamer Said, 32 ans, du quartier al-Ghadir de Bagdad à Diyaruna.

"Mais l'EIIS montre une fois de plus son visage hideux, prenant des vies innocentes d'une manière absolument méprisable et ignoble", a-t-il dit.

"C'est un autre crime dans le dossier des crimes des terroristes", a déclaré Khader Fadil, 41 ans, du quartier al-Doura de Bagdad.

"Les victimes sont sunnites et chiites ; leur sang est la preuve de notre unité et que le sort des terroristes restants ne peut être que la mort", a-t-il affirmé, appelant à "redoubler d'efforts pour éliminer toutes les poches terroristes".

Zeina Adnan, 38 ans, du quartier al-Iskan à Bagdad, a exprimé sa confiance dans la capacité des forces irakiennes à écraser les derniers éléments de l'EIIS.

"Ce crime ne doit pas rester impuni", a-t-elle dit à Diyaruna.

Fadel al-Gharawi, qui siège au Haut-commissariat irakien des droits de l'homme, a appelé le gouvernement à trouver rapidement les auteurs de ces actes et à les traduire en justice.

"En commettant cet acte, les terroristes cherchent à répandre la peur", a-t-il dit à Diyaruna." Ils ne doivent pas être autorisés à atteindre leurs objectifs".

"De tels crimes nous poussent à nous unir contre les restes de l'EIIS et à les éliminer", a-t-il ajouté.

Aimez-vous cet article?

0 COMMENTAIRE (S)
Politique Commentaire * INDIQUE CHAMP NÉCESSAIRE 1500 / 1500