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Reprise de la production à la raffinerie de pétrole irakienne d'al-Kasak

Khalid al-Taie

La raffinerie de pétrole d'al-Kasak, sur cette photo publiée en ligne le 15 octobre, a repris son activité fin mai. [Photo fournie par la North Oil Refinery Company]

La raffinerie de pétrole d'al-Kasak, sur cette photo publiée en ligne le 15 octobre, a repris son activité fin mai. [Photo fournie par la North Oil Refinery Company]

Le ministère irakien du Pétrole a rouvert fin mai la raffinerie de pétrole d'al-Kasak proche de la ville de Tal Afar, dans la province de Ninive, ont expliqué des responsables irakiens à Diyaruna.

Cette raffinerie avait subi des dommages importants causés par « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) avant que les forces irakiennes n'en reprennent le contrôle le 22 août.

Les efforts de reconstruction avaient commencé le 1er octobre, après l'évaluation des dégâts et l'élaboration d'un plan de travail, a expliqué Mohammed Hakim, directeur de la campagne de réhabilitation.

« Nous avons réussi à remettre cette raffinerie en production en un temps record, après avoir réhabilité la principale unité de production, pouvant produire 10 000 barils de pétrole raffiné par jour », a-t-il précisé à Diyaruna.

Des techniciens et des ingénieurs procèdent à des travaux de réparation et de maintenance dans la raffinerie de pétrole d'al-Kasak, qui avait été fortement endommagée par l'EIIS, sur cette photo publiée en ligne le 15 octobre. [Photo fournie par la North Oil Refinery Company]

Des techniciens et des ingénieurs procèdent à des travaux de réparation et de maintenance dans la raffinerie de pétrole d'al-Kasak, qui avait été fortement endommagée par l'EIIS, sur cette photo publiée en ligne le 15 octobre. [Photo fournie par la North Oil Refinery Company]

La raffinerie produit actuellement 500 mètres cubes de pétrole par jour, a ajouté Hakim, dont la totalité sert à couvrir les besoins en pétrole d'une cimenterie à Badush.

La raffinerie souhaite augmenter sa production, a-t-il expliqué, et envisage d'ouvrir une seconde unité de production avant la fin de l'année, d'une capacité de 10 000 barils par jour.

Il est également prévu d'augmenter la capacité de production de la raffinerie au cours des deux prochaines années, en ajoutant de nouvelles unités de production, a-t-il ajouté.

« Au rythme de production actuel, nous sommes en mesure de répondre à la moitié des besoins de la province », a-t-il déclaré, ajoutant que la raffinerie devrait pouvoir couvrir l'intégralité de ces besoins, et même produire un excédent après les travaux de remise en état et de développement.

La réhabilitation est un travail à plein temps

Actuellement, a indiqué Hakim, 350 ingénieurs et techniciens participent aux efforts de réhabilitation et travaillent à temps complet à la raffinerie d'al-Kasak.

Les efforts de remise en production de la raffinerie ont également entraîné la création de plus de 100 emplois temporaires, a-t-il ajouté.

Depuis le mois de septembre, le ministère du Pétrole a remis en service trois autres raffineries de pétrole qui avaient également été endommagées à la suite de l'incursion de l'EIIS.

Il s'agit de la raffinerie d'al-Qayyarah à Ninive, qui produit actuellement du goudron, de la raffinerie d'al-Siniyah à Salahedinne, d'une capacité de production initiale de 20 000 barils par jour, et de la centrale d'Haditha dans l'Anbar, qui produit actuellement 10 000 barils de pétrole raffiné par jour.

Les travaux de réhabilitation sont en cours à al-Sumood, le plus important complexe de raffinage en Irak, connu auparavant sous le nom de raffinerie de Beiji, a poursuivi Hakim.

Cette raffinerie « couvrait la demande en essence et en kérosène de l'ensemble des provinces septentrionales », a-t-il précisé, ajoutant que la production devrait reprendre début 2019, avec un débit initial de 70 000 barils par jour.

Investissement dans le secteur pétrolier

Al-Kasak faisait partie de plusieurs raffineries incluses dans les plans d'investissement avant l'incursion de l'EIIS en 2014, a expliqué à Diyaruna Ali Khudair, membre du conseil provincial de Ninive.

Ces plans ont subi un coup d'arrêt sous le règne de l'EIIS, a-t-il poursuivi, soulignant que plusieurs de ces installations avaient subi d'importantes dégradations.

La réhabilitation d'al-Kasak est « indéniablement une étape positive », a-t-il expliqué, soulignant que la reprise de la production signifiait une réponse partielle à la demande en produits pétroliers à Ninive.

Il a appelé au soutien des efforts d'investissement dans le secteur pétrolier centrés sur les champs pétroliers à Ninive, notamment al-Qayyarah, et au développement de raffineries dans le but d'augmenter la production.

Hisham al-Shamaa, spécialiste de l'industrie pétrolière, a également souligné l'importance des investissements dans la réhabilitation et le développement des raffineries de pétrole endommagées par l'EIIS.

« Pour qu'une raffinerie soit économiquement viable, elle doit avoir une capacité de production minimale de 50 000 ou 100 000 barils de pétrole raffiné par jour », a-t-il indiqué à Diyaruna.

« Nous devons redoubler d'efforts pour atteindre des niveaux de production élevés avec une haute qualité qui répond à la demande », a-t-il conclu.

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