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Éducation

Une campagne d'éducation à Maarat al-Numan pour freiner le décrochage scolaire

Waleed Abou al-Khair au Caire

Une bannière installée par la campagne « L'Éducation est mon arme » devant une mosquée de Maarat al-Numan encourage les enfants à aller à l'école et à poursuivre leurs études. [Photo fournie par L'Éducation est mon arme]

Une bannière installée par la campagne « L'Éducation est mon arme » devant une mosquée de Maarat al-Numan encourage les enfants à aller à l'école et à poursuivre leurs études. [Photo fournie par L'Éducation est mon arme]

Des militants de la ville de Maarat al-Numan, dans la province d'Idlib, dans le nord de la Syrie, ont récemment lancé une campagne de sensibilisation pour encourager les enfants à aller à l'école et pour mettre fin à leur recrutement par les groupes armés.

Des militants ont expliqué à Diyaruna que cette campagne est une réponse au fort taux de décrochage scolaire.

Un groupe de militants médiatiques et sociaux de Maarat al-Numan a lancé le mois dernier la campagne « L'Éducation est mon arme ». Cette action médiatique et publicitaire est destinée à pousser les enfants et leurs parents à rejeter le recrutement dans les rangs des groupes armés en encourageant la fréquentation scolaire, a expliqué le militant Hani al-Numan à Diyaruna.

Cette campagne a commencé à diffuser et à afficher des publicités dans les rues de Maarat al-Numan portant sur l'importance de l'éducation comme étant « l'arme du futur et l'outil principal pour propager la paix », a déclaré al-Numan.

Des séminaires ont été organisés pour les parents, afin de leur présenter le phénomène de l'abandon scolaire et ses causes, en mettant l'accent sur les conséquences catastrophiques que cela aura sur les enfants et le futur de la Syrie, a-t-il rapporté.

« Les groupes armés jouent un rôle négatif en encourageant le recrutement d'enfants dans leurs rangs, un phénomène qui s'est répandu depuis le début de la guerre en Syrie », a-t-il déclaré.

Une autre cause d'abandon scolaire est « la situation d'instabilité sécuritaire qui règne dans la région en raison des bombardements et des frappes aériennes constantes par les forces du régime, et des combats internes entre les factions d'opposition contrôlant la région », a-t-il ajouté.

Mais la raison principale reste la situation économique difficile de la plupart des familles dans la région d'Idlib, a-t-il indiqué, la majorité des chefs de famille ayant perdu leur entreprise ou leur emploi.

Les déplacés internes (DI) venus à Idlib en provenance d'autres régions de Syrie ont été les plus lourdement touchés, a affirmé al-Numan, car les écoles n'ont pas pu accepter cette soudaine augmentation d'enfants en âge d'aller à l'école.

« Cela a eu un impact évident sur le taux d'abandon scolaire », a-t-il indiqué.

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