"Un activiste local a déclaré que les combattants de "l'Etat islamique en Irak et en Syrie (EIIS) et leurs familles ont commencé à quitter les zones du sud de Damas, bien que le régime syrien n'ait pas encore confirmé avoir conclu un accord d'évacuation avec le groupe.
Un deuxième groupe de combattants de l'EIIS a quitté la région pendant la nuit, a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'homme lundi 21 mai, avec un premier lot transporté dimanche en bus vers la région de la Badiya (désert).
Le mouvement intervient après plus d'un mois de combats acharnés entre les deux parties dans les zones situées au sud de Damas qui ont fait plus de 250 morts parmi les forces pro-régime, 233 combattants de l'EIIS et plus de 60 civils, selon l'Observatoire.
Cette évacuation aura pour résultat le retour du contrôle total par le régime sur Damas et son arrière-pays, a rapporté l'AFP.
L'évacuation commence
Des bus ont été observés transportant des combattants de l'EIIS du quartier d'al-Tadamon et du camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk vers une poche contrôlée par l'EIIS dans le désert, a déclaré Bahaa al-Sahli, activiste, à Diyaruna.
Le bruit des coups de feu et des explosions dans la bataille entre les deux parties a diminué graduellement et s'est arrêté complètement samedi soir, a-t-il dit.
Le premier convoi a été vu en quittant Yarmouk vers la région de Badiya dimanche à l'aube, et un certain nombre d'autobus ont été vus entrant dans le camp à midi dimanche pour évacuer le deuxième lot, a-t-il dit.
Les bus se sont rassemblés au rond-point d'al-Batikha à l'entrée de Yarmouk, sous haute protection de sécurité, a précisé al-Sahli.
Les combattants de l'EIIS et leurs familles ont quitté le quartier d'al-Hajar al-Aswad, Yarmouk et al-Tadamon pour rejoindre ce point de rassemblement, a-t-il dit.
Des nuages de fumée noire ont envahi Yarmouk dimanche, a-t-il dit - non pas à cause des combats mais des éléments de l'EIIS qui ont incendié les quartiers généraux et les maisons qu'ils avaient utilisés dans les zones d'où ils se retiraient.
Le chef de l'Observatoire, Rami Abdel Rahman, a déclaré que l'opération d'évacuation avait eu lieu "la nuit et en secret".
"Le régime syrien n'admet pas de négociations avec l'EIIS et veut s'assurer que le convoi n'est pas visé par la coalition", a-t-il ajouté.