Le régime syrien et les milices alliées ont fait une avance limitée dans leurs opérations en courspour chasser "l'Etat islamique en Irak et en Syrie" (EIIS) des zones autour du camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk au sud de Damas. « Le régime syrien a pris contrôle de tout le district de al-Hajar al-Aswad », a annoncé le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme Rami Abdel Rahman mardi 15 mai.
La zone où se déroulent les opérations militaires fait toujours l'objet de frappes aériennes et de bombardements intenses, a déclaré un activiste à l'intérieur du camp à Diyaruna.
Cela a entraîné le déplacement de dizaines de familles du camp, dont certaines ont perdu le contact avec les autres membres de leur famille et les autres résidents du camp, qui craignent d'avoir été tués dans les frappes aériennes et les bombardements.
Les forces du régime syrien et les milices alliées ont avancé dans la partie nord d'al-Hajar al-Aswad, qui est adjacente à Yarmouk, a déclaré l'activiste Bahaa al-Sahli.
Les combats se sont limités à quelques poches de Yarmouk, au quartier d'al-Tadamon et à la zone située entre al-Hajar al-Aswad et le camp, a-t-il dit à Diyaruna.
Ces zones sont le dernier refuge pour l'EIIS et constituent un obstacle considérable pour le régime et ses alliés, a-t-il dit, car ils sont connus pour être truffés de tunnels qui permettent aux éléments de l'EIIS de se déplacer librement et de changer constamment d'endroit.
'Des bombardements quotidiens et des frappes aériennes'
Les combattants de l'EIIS ont récemment abandonné le bâtiment d'Al-Tatweer et un ensemble de bâtiments dans la partie nord-ouest d'al-Hajar al-Aswad, a indiqué al-Sahli.
Dans le camp de Yarmouk, l'EIIS s'est retiré de la rue al-Thalatheen, de l'école Assad bin al-Furat et de l'école de l'UNRWA.
Un grand nombre de soldats du régime et de miliciens alliés ont été blessés ou tués, principalement par des tirs de snipers de l'EIIS dans toutes les zones de combat, a-t-il dit.
La zone de contrôle de l'EIIS à Yarmouk continue de faire l'objet de bombardements quotidiens et de frappes aériennes, a indiqué al-Sahli, notant que des dizaines de familles ont fui vers des zones proches du camp, notamment Beit Sahm et ses environs.
En plus de leurs inquiétudes à propos de ceux qui restent dans le camp, les habitants déplacés de Yarmouk sont préoccupés par le pillage, a-t-il dit.
Il y a eu de nombreux rapports sur ce sujet sous prétexte que les propriétaires des maisons volées sont des éléments de l'EIIS ou des loyalistes, a-t-il ajouté.