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Manifestations

Homs et Hama protestent contre l'accord de réconciliation

Waleed Abou al-Khair au Caire

Des habitants déplacés de la ville d'al-Rastan participent à une manifestation à Idlib pour exprimer leur rejet d'un accord de réconciliation avec le régime. [Photo fournie par Faisal al-Ahmad]

Des habitants déplacés de la ville d'al-Rastan participent à une manifestation à Idlib pour exprimer leur rejet d'un accord de réconciliation avec le régime. [Photo fournie par Faisal al-Ahmad]

Cette semaine, des groupes d'opposition et des civils syriens dans les provinces de Homs et Hama ont organisé des manifestations contre les conditions d'un cessez-le-feu et d'un accord de réconciliation avec le régime, a rapporté un militant local.

Les habitants ont perçu les termes de l'accord, présentés par la Russie alliée du régime et au contenu similaire à des accords conclus dans d'autres parties de la Syrie, comme une humiliation, a fait savoir le militant des médias Faisal al-Ahmad à Diyaruna.

« Dès que les habitants ont découvert les termes de l'accord, ils l'ont rejeté en masse, organisant des manifestations dans la plupart des villes et des villages de la région », a-t-il indiqué.

Ces manifestations ont débuté dans la soirée du mardi 1er mai et se sont poursuivies jusqu'à mercredi, les plus importantes étant celles organisées à al-Ghantu, al-Houla, al-Rastan, Talbiseh, Tal Zahab et al-Dar al-Kabira, a-t-il déclaré.

L'accord comportait une menace directe, a indiqué al-Ahmad : remettez toutes les armes lourdes avant mercredi midi, ou devenez la cible d'opérations militaires.

L'accord n'a également fourni aucune garantie quant à la sécurité des combattants de l'opposition et ceux qui souhaitent quitter la région pour se rendre dans la province d'Idlib et la ville de Jarablus à Alep, à moins que le sort des détenus des prisons de l'opposition soit révélé.

Termes de l'accord

Les termes de l'accord prévoient la remise des armes lourdes d'ici mercredi midi, et le départ des activistes et des civils souhaitant partir pour Jarablus et Idlib sur une période allant jusqu'au mois de juillet, a précisé al-Ahmad.

Le départ de l'alliance extrémiste Tahrir al-Sham dépendait du fait qu'elle révèle le sort de 200 habitants détenus dans ses prisons, et les activistes de la région d'al-Houla ont également été tenus d'indiquer ce qu'il était advenu des prisonniers d'al-Aqrab.

« L'accord stipule explicitement que la sécurité des éléments de l'opposition qui partent ne sera garantie que si le sort des détenus est dévoilé », a poursuivi al-Ahmad.

Il indique aussi l'arrivée de l'armée syrienne dans la région, et ouvre la voie au retour au travail des fonctionnaires et officiers de l'armée qui avaient quitté leur poste.

Une période de grâce de six mois a été prolongée pour ceux qui ne se sont pas présentés au service militaire obligatoire dans l'armée syrienne.

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