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Tahrir al-Sham quitte le camp de Yarmouk

Waleed Abou al-Khair au Caire

Des combattants du Front populaire de libération de la Palestine, favorable au régime, dans une zone du camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk qu'a récemment quitté Tahrir al-Sham. [Photo fournie par Naji al-Amer]

Des combattants du Front populaire de libération de la Palestine, favorable au régime, dans une zone du camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk qu'a récemment quitté Tahrir al-Sham. [Photo fournie par Naji al-Amer]

Mardi 1er mai, des combattants alliés au régime syrien sont entrés dans une partie du camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk, dans le sud de Damas, lequel a récemment été repris des mains d'une alliance extrémiste, ont rapporté à Diyaruna des militants présents dans le camp.

Des éléments de Tahrir al-Sham, une alliance extrémiste dominée par l'ancien Front al-Nosra (FAN), avaient quitté le camp à peine quelques heures auparavant, dans le cadre d'un accord conclu avec le régime syrien.

Des combattants appartenant à des groupes favorables au régime, dont le plus important est le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), ont pénétré dans les quartiers vidés, a rapporté à Diyaruna Naji al-Amer, infirmière et habitante de Yarmouk.

Quelques heures auparavant, les éléments de Tahrir al-Sham partaient vers les villes de Babila, Beït Sahm et Yalda avant leur évacuation vers la province d'Idlib, dans le nord de la Syrie, en compagnie d'autres activistes présents dans ces villes.

Cette photo du camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk dans le sud de Damas montre la destruction causée par les frappes aériennes du régime syrien et de ses alliés. [Photo fournie par Naji al-Amer]

Cette photo du camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk dans le sud de Damas montre la destruction causée par les frappes aériennes du régime syrien et de ses alliés. [Photo fournie par Naji al-Amer]

Conformément à l'accord conclu avec le régime, les combattants prorégime des villes de Fouaa et Kafraya, ainsi qu'un grand nombre de civils seront autorisés à partir vers des zones contrôlées par le régime.

L'accord rencontre un problème

Près de 200 éléments de Tahrir al-Sham ont quitté Yarmouk avec leurs familles et quelques civils, emportant avec eux leurs armes personnelles, des mitrailleuses légères et des effets personnels, chaque personne étant autorisée à prendre un sac.

Mardi soir, a indiqué al-Amer, « les bus n'avaient toujours pas transporté les activistes et les civils hors des trois villes, à cause d'un problème avec l'accord ».

« Des combattants de Kafraya et de Fouaa et des habitants ont refusé le départ d'un premier groupe de 1500 personnes et ont insisté pour que tout le monde parte en même temps, en un seul groupe plutôt que deux », a-t-il rapporté.

L'accord stipule que le deuxième groupe partira avant le début du Ramadan, à peu près dans deux semaines.

Al-Amer a indiqué que des informations reçues de la part de Kafraya et Fouaa confirment le départ des cas médicaux critiques, ainsi que des très jeunes et des très vieux.

Selon des témoins, a-t-il relaté, la partie de Yarmouk que Tahrir al-Sham a quittée est complètement détruite et jonchée de mines et d'engins explosifs improvisés (EEI) laissés par l'alliance.

Elle contient également de nombreux tunnels que les éléments de Tahrir al-Sham avaient utilisés comme refuges lors du bombardement intensif de la zone, a-t-il précisé.

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