NOUVELLES D’IRAK
Sécurité

La police de Ninive empêche le trafic d'armes de l'EIIS

Khalid al-Taie

La police de Ninive a découvert des caisses de munitions appartenant à des résidus de « l'État islamique en Irak et en Syrie », qui avaient été cachées dans la Vieille ville de Mossoul. [Photo extraite de la page Facebook du commandement de la police de Ninive]

La police de Ninive a découvert des caisses de munitions appartenant à des résidus de « l'État islamique en Irak et en Syrie », qui avaient été cachées dans la Vieille ville de Mossoul. [Photo extraite de la page Facebook du commandement de la police de Ninive]

La police irakienne de Mossoul a renforcé ses opérations contre les résidus de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS), en interceptant les réseaux de contrebande d'armes et en sécurisant encore davantage la frontière avec la Syrie, où les éléments du groupe restent présents.

En mars, les forces irakiennes ont ainsi mis la main sur deux chargements d'armes qui étaient destinés aux éléments de l'EIIS se trouvant en Irak, et ont par ailleurs arrêté quatre trafiquants lors d'une autre opération, qui fournissaient des armes au groupe.

La police de Ninive a saisi le premier camion le 6 mars, après qu'il eut été abandonné à l'est de Mossoul, ont expliqué les autorités.

« D'importantes quantités d'armes de contrebande ont été découvertes, qui devaient être remises à l'EIIL, mais grâce aux efforts des forces de sécurité, cela ne s'est pas produit », a déclaré le commandant de la police de Ninive, le général de brigade Hamad al-Jubouri.

Des membres de la police de Ninive à côté des armes découvertes dans une cachette de « l'État islamique en Irak et en Syrie » à l'ouest de Mossoul. [Photo extraite de la page Facebook du commandement de la police de Ninive]

Des membres de la police de Ninive à côté des armes découvertes dans une cachette de « l'État islamique en Irak et en Syrie » à l'ouest de Mossoul. [Photo extraite de la page Facebook du commandement de la police de Ninive]

« Des renseignements précis nous ont conduits là où se trouvait ce camion, et après l'avoir fouillé, nous avons découvert trente-quatre RPG, des lance-roquettes, des centaines de missiles et des coffres de munitions », a-t-il expliqué à Diyaruna.

Le second camion a, lui, été intercepté à Badoush, dans l'ouest de Mossoul, le 18 mars.

Ce camion venait de la frontière syrienne et a été saisi lors d'une opération qui a impliqué l'armée et les services nationaux de renseignements, a-t-il poursuivi.

Selon al-Jubouri, quatre-vingt-trois chargeurs de fusils ont été découverts à l'intérieur, ainsi que des munitions d'armes légères et de moyen calibre, soixante-neuf grenades à main et des « bombes sales », ainsi que de grandes quantités d'armes et d'explosifs.

Un réseau de trafiquants

La police irakienne a récemment arrêté quatre hommes à Mossoul, qui étaient membres d'un réseau de trafic d'armes qui founissait des armes aux résidus de l'EIIS, a continué al-Jubouri.

« Ils ont reconnu avoir travaillé avec l'EIIS en assurant l'approvisionnement et la livraison d'armes pour le compte du groupe », a-t-il indiqué. « Chaque jour, nous découvrons des repaires d'armes et d'ennemis et nous arrêtons de nouveaux [éléments restants de l'EIIS] qui vivent encore dans la province de Ninive. »

Ces opérations se poursuivront jusqu'à ce que le dernier combattant de l'EIIS ait été débusqué, a-t-il promis.

Depuis que Ninive a été libérée de l'EIIS le 31 août 2017, les forces de sécurité ont mené leur mission à un haut niveau, a expliqué Mohammed Ibrahim, président de la commission de sécurité du conseil provincial de Ninive.

Toutes les formations des forces de sécurité « sont parfaitement coordonnées pour protéger la stabilité de la province et lutter contre toute atteinte à la sécurité », a-t-il expliqué à Diyaruna.

« Faire échouer les opérations de trafic d'armes de l'EIIS est possible grâce à cet effort sécuritaire coordonné, qui produit des résultats positifs », a-t-il poursuivi.

Ibrahim a appelé les civils à signaler toute activité suspecte, qualifiant de tels renseignements de « pilier essentiel dans n'importe quel plan visant à maintenir la sécurité ».

« Un travail exemplaire.»

Cette lutte contre les opérations de trafic d'armes « illustre le travail exemplaire accompli par les forces de sécurité », a affirmé pour sa part Hassan Shabib, membre de la commission pour la sécurité du conseil provincial de Ninive.

Prévenir le trafic d'armes nécessite un doublement des efforts de surveillance et de contrôle de la frontière, car l'EIIS est toujours présent du côté syrien, a-t-il expliqué à Diyaruna.

« Nous devons augmenter le nombre de nos patrouilles armées aux frontières, et les appuyer par des unités de l'armée, afin de pouvoir détecter et intercepter les opérations d'infiltration et de trafic d'armes », a-t-il expliqué.

«Sécuriser la frontière avec la Syrie est une responsabilité énorme qui repose sur les épaules de nos forces, qui s'en acquittent avec un niveau très élevé de professionnalisme et d'efficacité », a-t-il conclu.

Aimez-vous cet article?

0 COMMENTAIRE (S)
Politique Commentaire * INDIQUE CHAMP NÉCESSAIRE 1500 / 1500