Certains enfants sont toujours portés disparus dans les décombres après une frappe aérienne à Idlib mercredi 21 mars, qui aurait été menée par le régime syrien et a tué plus de vingt civils, pour la plupart des enfants, ont déclaré des militants.
Au moins seize enfants ont trouvé la mort lorsque des avions de chasse ont attaqué la ville de Kafr Batikh, dans l'ouest rural d'Idlib mercredi, a rapporté Mousab Assaf à Diyaruna, et le bilan risque de s'alourdir à mesure que les recherches se poursuivent.
« Les avions de chasse ont volé à très basse altitude et ont d'abord mené une simulation de frappe, ce qui a conduit des élèves d'une école primaire à se réfugier dans un abri proche – une grotte équipée pour ce genre de scénario », a-t-il relaté.
« Les avions sont ensuite revenus et ont directement pris pour cible cet abri, le faisant s'effondrer et le rasant, ce qui a engendré un grand nombre de victimes », a-t-il poursuivi.
La plupart des personnes se trouvant à l'intérieur ont été tuées, et certains enfants sont encore portés disparus, a déclaré Assaf ; les opérations de déblaiement et de recherche sont toujours en cours.
Parmi les morts se trouvent seize enfants, le plus âgé ayant 11 ans, a-t-il rapporté. Les autres sont des enfants entre 7 et 9 ans.
Le père et la mère d'enfants font également partie des victimes, ainsi qu'une mère et son fils de 2 ans, a indiqué Assaf.
« La zone ciblée n'est pas militarisée », a-t-il déclaré, précisant que les adultes tués lors de cette frappe aérienne s'étaient précipités sur les lieux après avoir été prévenus par des observateurs sur les réseaux sociaux que des avions de chasse se dirigeaient vers la zone.
Branches d'olivier et verdure
À Kafr Batikh, des familles effondrées ont enveloppé les corps de leurs enfants dans d'épaisses couvertures de laine, a rapporté l'AFP.
Ils ont décoré ces linceuls improvisés avec des branches d'olivier et d'autres végétaux d'arbres du verger du village, avant de les enterrer dans des tombes creusées dans la terre rouge.
Un enseignant a expliqué qu'il se trouvait à l'école avec ses élèves lorsqu'un avion de chasse a frappé.
Abdoulrahman al-Omar a ajouté que les élèves se précipitaient chez eux lorsque d'autres bombes sont tombées.
« Des personnes âgées les ont amenés dans la grotte pour s'y réfugier », a poursuivi al-Omar.
Alors que des secouristes s'empressaient d'aider les victimes et d'enlever les corps de la première frappe, l'avion a attaqué à nouveau, a-t-il rapporté.
Mardi, une frappe aérienne contre une école dans la ville Arbin, tenue par l'opposition, proche de Damas, a tué plusieurs enfants qui s'étaient réfugiés dans le sous-sol.