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Sécurité

Les forces irakiennes débarrassent Tal Afar des explosifs de l'EIIS

Khalid al-Taie

Des travailleurs nettoient les décombres du bâtiment de la Direction de l'éducation de Tal Afar sur cette photo publiée en ligne le 4 novembre. [Photo fournie par le service de presse de la Direction de l'éducation de Tal Afar]

Des travailleurs nettoient les décombres du bâtiment de la Direction de l'éducation de Tal Afar sur cette photo publiée en ligne le 4 novembre. [Photo fournie par le service de presse de la Direction de l'éducation de Tal Afar]

Lundi 19 mars, les forces irakiennes ont fini de débarrasser le centre de Tal Afar, dans la province occidentale de Ninive, des explosifs qui avaient été laissés par « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS).

Depuis la libération de la ville le 31 août, le bataillon du génie de la 15e division de l'armée irakienne enlève les résidus explosifs de la guerre, a expliqué à Diyaruna Tariq Hussein Akrish, membre du conseil local.

« Ce nettoyage a débuté immédiatement après la fin des opérations de libération de Tal Afar, et des milliers de mines, de voitures piégées et d'engins explosifs improvisés (EEI) placés sur les routes, sur les places publiques et dans des maisons particulières ont été désamorcés », a-t-il précisé.

« L'armée a consenti des efforts sans précédent pour surmonter ce sérieux défi, qui entravait le retour des habitants déplacés », a-t-il ajouté.

Un véhicule de la municipalité de Tal Afar évacue les décombres de la guerre des rues de la ville, sur cette photo publiée en ligne le 8 mars. [Photo fournie par Bawabat Tal Afar]

Un véhicule de la municipalité de Tal Afar évacue les décombres de la guerre des rues de la ville, sur cette photo publiée en ligne le 8 mars. [Photo fournie par Bawabat Tal Afar]

Les travaux visant à retirer les explosifs des villages de Tal Afar se poursuivent, a continué Akrish, ajoutant que « ces zones ne sont pas encore sûres pour permettre le retour des habitants déplacés, car des explosifs ont été dissimulés partout ».

Sécurité améliorée

Près de 40 % des 43 000 familles déplacées après que l'EIIS a envahi Tal Afar durant l'été 2014 ont pu regagner le centre de la ville ces derniers mois, grâce à une amélioration de la sécurité, a poursuivi Akrish.

La ville « bénéficie d'une nette stabilité, et les forces militaires contrôlent la situation sécuritaire », a-t-il poursuivi.

Les habitants qui reviennent doivent passer par des contrôles de sécurité poussés avant d'être autorisés à rentrer dans la ville, a-t-il précisé, un processus destiné à prévenir toute infiltration de l'EIIS.

Le cordon militaire mis en place autour de la ville « est serré et ne permet à aucun terroriste de s'infiltrer », a-t-il poursuivi, soulignant qu'il est improbable qu'il reste une cellule dormante.

« La situation des services s'améliore en permanence », a ajouté Akrish, à l'instar de l'électricité qui a été rétablie dans près de 70 % des quartiers de la ville, et le service des eaux est pour sa part prêt à fournir de l'eau potable à tous les secteurs.

La plupart des débris de la guerre et des milliers de mètres cubes de gravats ont été retirés grâce aux efforts conjoints des troupes de sécurité et des ouvriers chargés du déblaiement, a-t-il poursuivi.

« Des associations humanitaires nous aident à financer ces campagnes de déblaiement en payant les salaires mensuels de quelque 150 personnels de nettoyage », a-t-il précisé.

Tous ces efforts signifient que « la ville a beaucoup changé par rapport à ce qu'elle était il y a six mois », a-t-il conclu. « Elle a retrouvé un visage accueillant. »

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