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Terrorisme

Affrontements entre l'EIIS et Tahrir al-Sham dans le camp de Yarmouk

Par Waleed Abou al-Khair au Caire

Des éléments de « l'État islamique en Irak et en Syrie » participent aux combats en cours à l'intérieur du camp de réfugiés de Yarmouk, dans le sud de Damas. [Photo fournie par Bahaa al-Sahli]

Des éléments de « l'État islamique en Irak et en Syrie » participent aux combats en cours à l'intérieur du camp de réfugiés de Yarmouk, dans le sud de Damas. [Photo fournie par Bahaa al-Sahli]

Une vague de déplacements internes a été constatée à l'intérieur du camp de réfugiés de Yarmouk, situé au sud de Damas, au lendemain des féroces combats qui ont opposé « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) et Tahrir al-Sham, ont indiqué des activistes à Diyaruna.

Les affrontements entre les deux groupes extrémistes rivaux ont atteint leur paroxysme lorsque l'EIIS s'est emparé de plusieurs quartiers préalablement contrôlés par Tahrir al-Sham et a étendu la partie du camp qu'il contrôle, ont-ils ajouté.

Les combats font encore rage à l'intérieur de ce camp de réfugiés palestiniens entre l'EIIS et Tahrir al-Sham, a expliqué à Diyaruna Bahaa al-Sahli, activiste et habitant de Yarmouk.

« L'EIIS a réussi à prendre le contrôle total de plusieurs zones qui étaient auparavant contrôlées par Tahrir al-Sham, notamment la rue Haifa, l'hôpital palestinien et le secteur de Mashrouh », a-t-il précisé.

Des éléments de « l'État islamique en Irak et en Syrie » affrontent le groupe rival Tahrir al-Sham dans le camp de réfugiés de Yarmouk, dans le sud de Damas. [Photo fournie par Bahaa al-Sahli]

Des éléments de « l'État islamique en Irak et en Syrie » affrontent le groupe rival Tahrir al-Sham dans le camp de réfugiés de Yarmouk, dans le sud de Damas. [Photo fournie par Bahaa al-Sahli]

Des éléments de « l'État islamique en Irak et en Syrie » dans une rue du quartier al-Hajar al-Aswad du camp de réfugiés de Yarmouk. [Photo fournie par Bahaa al-Sahli]

Des éléments de « l'État islamique en Irak et en Syrie » dans une rue du quartier al-Hajar al-Aswad du camp de réfugiés de Yarmouk. [Photo fournie par Bahaa al-Sahli]

Lundi 19 février à l'aube, des éléments de l'EIIS sont entrés dans le district d'al-Rija, l'un des derniers bastions de Tahrir al-Sham au centre du camp, a ajouté al-Sahli.

Les combats qui s'en sont suivis ont fait plus de 50 blessés ou morts dans les deux camps, a-t-il indiqué.

L'EIIS renforce ses rangs avec des criminels

Bien que l'EIIS a vu une baisse du nombre de combattants dans ses rangs, le groupe a réussi à enrayer cette tendance en recrutant un grand nombre de criminels, a poursuivi al-Sahli.

« Ces hommes, des voleurs et des meurtriers, ont prêté allégeance au groupe parce qu'il leur fournit la protection qu'ils recherchent », a-t-il poursuivi, soulignant que pour sa part, ce recrutement « a une nouvelle fois fait pencher la balance du pouvoir en faveur de l'EIIS » à l'intérieur du camp.

Alors que les deux groupes luttaient pour le pouvoir, ces combats ont déclenché une vague de déplacements internes, les civils tentant de fuir les secteurs où se déroulaient les combats, au vu de l'intensité de ceux-ci.

« Les éléments de l'EIIS ont fouillé toutes les maisons de la rue Haifa et en ont saccagé plusieurs, au motif qu'elles avaient été occupées par des éléments ou des partisans de Tahrir al-Sham », a rapporté al-Sahli.

Il a ajouté que l'inquiétude est grande sur le fait que les éléments de l'EIIS pourraient tenter de s'étendre davantage, a-t-il ajouté, notamment dans les villes de Beit Saham, Yalda et Babila à l'ouest du camp – une zone adjacente à celle déjà sous le contrôle de l'EIIS.

Cette zone accueille déjà un très grand nombre de déplacés internes (DI), a-t-il ajouté, et pourrait se trouver totalement débordée par l'arrivée de déplacés supplémentaires fuyant les secteurs dangereux de Yarmouk.

Par ailleurs, les habitants du camp redoutent de plus en plus que les pertes civiles soient importantes si les combats en cours entre les deux groupes se poursuivent.

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