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Sécurité

La Commission de Kirkouk enquêtera sur le terrorisme et les violations des droits de l'homme

Par Khalid al-Taie

Les forces de sécurité vérifient les documents d'identité des habitants de Kirkouk. [Photo fournie par la police de Kirkouk]

Les forces de sécurité vérifient les documents d'identité des habitants de Kirkouk. [Photo fournie par la police de Kirkouk]

Le conseil provincial de Kirkouk a récemment annoncé la création d'une commission chargée d'enquêter sur les affaires liées au terrorisme et aux droits de l'homme dans la province.

La commission, crée le 26 janvier par le Conseil judiciaire suprême, est composée d'un président et de trois membres - deux juges et un procureur général - ainsi que de plusieurs enquêteurs et experts judiciaires.

Cette mesure fait partie du plan du gouvernement visant à faire respecter la loi et l'ordre et à promouvoir la stabilité et la cohésion entre tous les segments de la société de Kirkouk, ont indiqué les responsables.

La commission travaille en coopération avec les autorités locales et les agences de sécurité de Kirkouk, a déclaré à Diyaruna le président du comité de sécurité du conseil provincial de Kirkouk, Burhan al-Assi.

Il a commencé à se pencher sur des cas de terrorisme et enquête sur des personnes d'intérêt, a-t-il dit.

"La commission fonctionne selon la réglementation d'enquête criminelle du pays et le code pénal irakien", a-t-il précisé.

Cela donne aux personnes recherchées et aux suspects détenus pendant les opérations de sécurité et les opérations militaires leurs pleins droits légaux, y compris l'accès à un avocat pour leur défendre et une consultation juridique avant la tenue du procès, a-t-il ajouté.

Les personnes déplacées liés à l'EIIS sont sous enquête

La commission se penchera également sur les cas de personnes déplacées à l'intérieur du pays (PDI) qui ont, selon des témoignages, soutenu «l'Etat islamique en Irak et en Syrie» (EIIS).

Il va enquêter sur ces personnes et leur donner une chance de s'expliquer devant un tribunal, si un verdict de culpabilité est atteint.

"Avant d'être autorisés à rentrer, les personnes déplacées sont soumises à des contrôles de sécurité rigoureux " pour s'assurer qu'elles ne figurent pas sur une liste de surveillance du terrorisme et qu'ils ne sont impliquées dans aucune activité criminelle, a déclaré Assi.

La commission enquêtera également sur les cas de violation des droits de l'homme et des propriétés privés des personnes déplacées par des terroristes et des criminels.

"L'EIIS est responsable du déplacement de pas moins de 250 000 personnes, dont la plupart résident à l'est de Kirkouk", a déclaré Maan Mohammed, membre du conseil provincial de Kirkouk.

Il a exprimé sa confiance que la commission fera prévaloir la loi et l'ordre à Kirkouk en protégeant les droits des victimes et en les indemnisant pour leurs pertes.

La nouvelle commission traitera les plaintes des familles des personnes disparues, a-t-il dit, notant que selon les estimations officielles, le nombre de personnes disparues et déplacées est d'environ 5 000, dont certaines sont portées disparues depuis 2003.

"La justice suivra son cours"

La formation de cette commission confirme l'engagement du gouvernement à faire instaurer la stabilité et la primauté de a loi dans la province, a déclaré le député irakien de Kirkouk Khalid al-Mafraji.

"Après avoir fermé le chapitre du terrorisme et du chaos, nous attendons maintenant une nouvelle aube, où les terroristes et les hors-la-loi se sentiront menacé et poursuivis pour que la justice soit rendue", a-t-il dit.

Al-Mafraji a déclaré qu'il avait reçu des assurances du gouvernement que la justice suivrait son cours en ce qui concerne toutes les affaires liées aux violations des droits de l'homme.

L'engagement du gouvernement irakien en faveur de la loi et l'ordre dans la province aidera à «établir les piliers de la coexistence et de la prospérité», a-t-il conclu.

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