Les forces du régime syrien ont menacé de prendre d'assaut al-Rastan dans le nord de la province de Homs si la ville n'accepte pas un cessez-le-feu et une trêve complète, ont déclaré des activistes à Diyaruna.

La menace a été livrée un jour après que des éléments de Tahrir al-Sham aient quitté la zone, à la suite de manifestations dans la ville exigeant qu'ils partent.

Les représentants du régime ont informé une délégation du nord de Homs chargée de négocier la trêve de l'acceptation par le régime d'un renouvellement du cessez-le-feu, a déclaré à Diyaruna le militant des médias d'Alep, Faisal al-Ahmad.

La trêve, qui s'appliquait à la région s'étendant d'al-Dar al-Kabira, Ter Maela et al-Ghantu à al-Rastan et ses environs, devait expirer mardi 13 février, a-t-il dit.

Le jeudi soir a été fixé comme une nouvelle date limite, a-t-il ajouté, avec la menace que si la région rejette l'offre, elle subira des bombardements et sera prise d'assaut par les forces du régime et les milices alliées dans la région.

"Si le régime agit sur sa menace et que les factions de l'Armée syrienne libre (ASL) ne se retirent pas, abandonnent leurs armes et acceptent un accord de trêve avec le régime, les civils seront les plus durement touchés", a déclaré Ahmad.

Protestations contre Tahrir al-Sham

La déclaration du régime intervient après que les manifestants d'al-Rastan ont exigé que l'alliance extrémiste Tahrir al-Sham quitte la région, après que deux de ses éléments ont tué un membre de la délégation négociant un accord d'électricité avec le régime, a indiqué Ahmad.

L'accord stipule la réparation des lignes de transmission à haute tension, a-t-il ajouté.

Le membre de la délégation tué, un civil du nom de Fayez al-Madani, était un pilote à la retraite et possédait une boutique d'or au rond-point d'al-Shalhoum à al-Rastan, a indiqué al-Ahmad.

Il a été abattu par deux éléments de Tahrir al-Sham. Ils ont été poursuivis par une patrouille de l'ASL qui a tué l'un d'eux et arrêté l'autre, qui a admis être membre de Tahrir al-Sham et avoir tué al-Madani avec l'autre élément.

Al-Ahmad a déclaré que le tueur était détenu au tribunal de la ville.

Peu de temps après le crime a été commis, des manifestations ont eu lieu dans la ville pour appeler Tahrir al-Sham à partir, et l'alliance est partie, a-t-il noté, "chassée par la pression intense exercée sur elle par les habitants de la ville".