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Religion

La dotation sunnite dans l'Anbar régule le discours

Par Khalid al-Taie

Les fidèles de la mosquée Ahbab al-Moustafa à Ramadi écoutent un sermon appelant à la coopération avec les forces de sécurité sur cette photo publiée sur internet le 18 novembre 2016. [Photo fournie par le Divan sunnite des dotations dans l'Anbar]

Les fidèles de la mosquée Ahbab al-Moustafa à Ramadi écoutent un sermon appelant à la coopération avec les forces de sécurité sur cette photo publiée sur internet le 18 novembre 2016. [Photo fournie par le Divan sunnite des dotations dans l'Anbar]

La dotation sunnite dans l'Anbar a annoncé mardi 23 janvier avoir défini des « conditions strictes » pour unifier le discours religieux dans toutes les mosquées de la province.

« La dotation s'engage à combattre le terrorisme et l'extrémisme », a fait savoir à Diyaruna le directeur adjoint Hamed Jabbar.

« Nous avons défini des conditions strictes à cet égard pour nous assurer que le discours religieux dans les mosquées ne dévie pas de son rôle de base : éduquer les gens et les pousser à pratiquer une coexistence pacifique et à rejeter l'extrémisme », a-t-il indiqué.

Ces conditions interdisent « aux personnes qui n'ont pas été autorisées par le Divan sunnite des dotations d'utiliser le pupitre dans les mosquées ou de mener des fidèles dans la prière », a expliqué Jabbar.

« Tous les imams et les prédicateurs doivent obtenir une autorisation ou un décret administratif du divan pour monter au pupitre et prêcher ou diriger des fidèles dans la prière », a-t-il ajouté. « Les imams et les prédicateurs doivent également obtenir un certificat les qualifiant officiellement pour l'exercice de leurs fonctions. »

Chaque mois, au moins 20 imams et prédicateurs passent un examen de qualification organisé par le Conseil des érudits de la dotation sunnite, qui est composé de dix figures importantes, chacune étant un érudit religieux et un professeur de la charia.

Les examens sont difficiles, a rapporté Jabbar, et les questions concernent de nombreux aspects de l'intégrité idéologique des candidats, afin de juger leur niveau d'érudition religieuse et de s'assurer qu'il n'a pas été compromis par des idées extrémistes.

Ils testent aussi les compétences de mémorisation, de langue et de capacité orale des candidats.

La prédication doit être unifiée

Les examens ont lieu sans interruption depuis que Ramadi a été libérée de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) le 28 décembre 2015, a-t-il fait savoir, ajoutant qu'ils ont « contribué à la sélection de personnes dignes ».

Les sermons du vendredi prononcés dans les mosquées de l'Anbar sont surveillés de près, et ils ne doivent pas dévier des lignes directrices spécifiées par le divan, a-t-il poursuivi.

« Les sujets de prédication doivent de manière générale porter sur l'unification du discours, la consolidation de la coexistence sans discrimination basée sur la religion, les origines ou les croyances, et la coopération avec les forces de sécurité », a-t-il indiqué.

« Il existe une coordination avec les services de sécurité, et des réunions périodiques pour la coopération bilatérale dans le renforcement de la paix et de la stabilité dans toutes les villes de la province », a ajouté Jabbar.

De nouvelles statistiques ont révélé le nombre de clercs tués par des extrémistes dans l'Anbar, a-t-il indiqué.

Depuis 2006, 500 prédicateur, imams et érudits religieux « ont été assassinés par des éléments terroristes en raison de leurs positions nationales et leur refus d'obéir aux ordres de ces éléments », a-t-il déclaré.

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