La patrouille frontalière d'Irak a reçu un entraînement au combat de la coalition internationale afin de renforcer sa capacité à affronter les restes de « l'État islamique en Irak et en Syrie » agissant près de la frontière.
L'année dernière, 27 unités commandos de contrôle des frontières ont bénéficié d'un entraînement à la base aérienne Aïn al-Assad, dans la province de l'Anbar, et à la base Basmaya, au sud-est de Bagdad.
Le renforcement des capacités des forces de contrôle des frontières est « une priorité absolue » pour l'Irak, a fait savoir à Al-Mashareq le major général Hamid Abdoullah Ibrahim, commandant des gardes-frontière, notant que l'aide de la coalition a été « significative et efficace » à cet égard.
Plus de 8 000 membres de la sécurité de tous rangs ont jusqu'ici bénéficié de l'entraînement, qui leur a appris à gérer les opérations de combat, à poser des pièges, à arrêter des infiltrés et à empêcher la contrebande d'armes et de stupéfiants, a rapporté Ibrahim.
Une unité spéciale pour protéger la frontière
Plus tôt ce mois-ci, le Commandement de la patrouille frontalière a lancé un autre programme d'entraînement pour ses troupes qui se prolongera jusqu'à la fin de l'année, a indiqué Ibrahim.
Chaque cours durera plus de trois mois, a-t-il décrit, précisant que les précédents entraînements n'avaient duré qu'un mois.
« Ces cours de formation nous permettront de former une unité commando spéciale pour patrouiller à la frontière », a-t-il indiqué, ajoutant que ces troupes devraient mener des actions de réponse rapide face à toutes les menaces dans la zone frontalière.
L'approbation complète a été obtenue du Commandement des opérations conjointes pour la création de cette unité, a-t-il rapporté, ajoutant qu'il espérait qu'elle devienne « une force de frappe qui chasse les terroristes qui tentent d'infiltrer les frontières ».
Le commandement de la patrouille frontalière travaillera à augmenter ses ressources humaines et financières afin de sécuriser les frontières après la défaite de l'EIIS, a-t-il poursuivi.
Le gouvernement a promis de créer 5 000 nouveaux emplois dans ce domaine, a-t-il déclaré, et s'est engagé à attribuer des fonds pour un programme visant à fermer la frontière, en particulier à la frontière avec la Syrie.
Ce programme inclurait « la construction de nouvelles routes le long de la frontière et des fossés, ainsi que l'installation de lignes de fibre optique », a-t-il ajouté, ainsi que l'installation d'un système de surveillance doté de capteurs et de caméras thermiques.
La frontière ouest est « plus sûre »
La patrouille frontalière a récemment lancé plusieurs campagnes dans le désert occidental de l'Anbar, dont un assaut le 10 janvier visant des poches de l'EIIS dans le sud d'al-Rutba.
Elle a également réussi à contrer des missiles thermiques tirés par des activistes dans la zone d'al-Baghouz, à Deir Ezzor en Syrie, a-t-il précisé.
« Avec une couverture aérienne de la coalition, nous avons pu affronter ces attaques et y mettre définitivement fin », a rapporté Ibrahim, notant que les forces de patrouille frontalière sont lourdement déployées dans la région.
Le maire adjoint de l'Anbar, Ali Farhan, a salué le « haut niveau de préparation » démontré par les forces de patrouille frontalière, ainsi que leur capacité à répondre aux attaques et aux infiltrations.
Ces forces ont reçu un entraînement et un soutien en armes de la part de la coalition, a-t-il indiqué, ce qui « a aidé à renforcer leur capacité à chasser et à prendre pour cible les factions armées ».
« La frontière occidentale est plus sûre grâce aux programmes d'entraînement », a-t-il déclaré à Diyaruna.
Les héros des frontières commandent.
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