Plus de 100 leaders tribaux du bassin d'al-Nada à Diyala ont annoncé qu'ils étaient en faveur d'une campagne militaire pour chasser les derniers membres de « l'Etat islamique en Irak et en Syrie» (EIIS) de leurs cachettes dans la province.
Les forces irakiennes sont impliquées dans une campagne pour débarrasser la zone des poches restantes d'éléments de l'EIIS, qui se cachent dans les vergers de la province.
« La tribu Al-Nada est prête à fournir l'aide nécessaire à la police et à l'armée pour chasser les éléments de l'EIIS», a fait savoir Cheikh Haithem al-Hom à Diyaruna.
« Nous souhaitons déclarer un grand soulèvement contre les poches terroristes, et que nous nous joignons aux forces de sécurité pour empêcher que notre région devienne un refuge pour les terroristes », a-t-il indiqué.
« Notre région couvre 25 km² jusqu'à la partie est de Diyala », a-t-il rapporté, notant qu'elle comprend al-Saadiya, Jaloula et Hamreen.
La taille de cette région, ainsi que sa végétation dense et son terrain accidenté, ont permis aux éléments de l'EIIS en fuite « de rester cachés malgré l'œil vigilant des forces de sécurité, et de lancer leurs attaques désespérées », a-t-il expliqué.
Les éléments de l'EIIS ont par le passé utilisé le bassin d'al-Nada comme cachette.
Depuis que les forces irakiennes ont chassé l'EIIS de Diyala en janvier 2015, elles ont occasionnellement mené des offensives contre les éléments qui fuient vers cette région.
Ces opérations ont diminué les activités du groupe, mais elles n'ont pas réussi à les faire disparaître.
Attaque contre la maison d'un chef tribal
Le 6 janvier, des activistes ont attaqué le domicile d'al-Hom
« Ils ont attaqué ma maison avec une voiture piégée et trois kamikazes portant des ceintures d'explosifs », a-t-il relaté.
Les activistes ont été tués, a rapporté al-Hom, mais la voiture piégée a tué sa femme et blessé sa nièce et sa fille.
La maison d'Al-Hom et ses biens ont été endommagés lors de l'attentat.
Cet attentat a eu lieu après qu'al-Hom a publié une déclaration mettant en guerre les cellules de l'EIIS contre une « guerre jusqu'à la mort » lors de laquelle il bannira de sa tribu tous les membres qui ont fourni de l'aide aux activistes.
« Ce n'est pas la première attaque de ce type contre mon clan, qui est connu pour son opposition aux terroristes », a fait savoir al-Hom.
Il y a deux ans, le groupe a lancé une violente attaque dans le bassin d'al-Nada, tuant quinze hommes et en blessant 37 autres, dont beaucoup été des proches d'al-Hom, a-t-il rapporté.
« Nous sommes résolus et nous ne plierons pas face aux attaques des terroristes contre nous, et nous renouvelons notre engagement et jurons de les chasser de nos terres », a-t-il déclaré.
Important soutien aux forces irakiennes
La police de Diyala coopère étroitement avec les tribus et les habitants locaux, a fait savoir à Diyaruna le colonel Ghalib al-Attiyah, porte-parole de la police de la province de Diyala.
« Nous sommes avec les gens dans leur effort pour nous aider à traquer les terroristes et les éliminer où qu'ils se trouvent dans notre province », a-t-il affirmé. « Nous avons une responsabilité commune et nous partageons le même objectif. »
La police de Diyala travaille avec les Forces du Tigre de façon continue pour trouver et détruire les repaires de l'EIIS du bassin d'al-Nada, a rapporté al-Attiya.
Plusieurs cellules dormantes de l'EIIS ont été appréhendées avec l'aide de la population locale, a-t-il indiqué.
Le 2 janvier, le commandement de la police de Diyala et les Froces du Tigre ont lancé une campagne pour traquer les militants de la région du bassin, avec une couverture aérienne assurée par l'armée.
Cette opération a couvert entre autres les villages de Miyah et de Karim al-Heymis.
« Les attaques contre Cheikh al-Hom sont le résultat de ses appels héroïques et patriotiques pour l'élimination du terrorisme », a déclaré à Diyaruna le chef du comité de sécurité du conseil provincial de Ninive, Sadiq al-Husseini.
« Plusieurs cibles terroristes du bassin d'al-Nada et d'autres régions proches ont été attaquées, y compris Mutaibija, le bassin d'Hamreen et la zone nord d'al-Moqdadiyah », a-t-il fait savoir.
La semaine dernière, 14 leaders de l'EIIS présents dans ces régions ont été tués lors des opérations militaires toujours en cours pour les chasser, a rapporté al-Husseini.
« Les terroristes ne sont pas en sécurité, et nous les aurons », a-t-il affirmé.