L'anarchie continue de régner dans la ville syrienne d'Idlib et ses alentours, où il ne se passe quasiment pas un jour sans qu'une tentative d'assassinat, une attaque à la bombe ou une arrestation n'y soit commise.
La peur a atteint son paroxysme à Idlib, ville contrôlée par Tahrir al-Sham, une alliance extrémiste dominée par l'ancien Front al-Nosra (FAN), a rapporté le militant d'Idlib Mousab Assaf, utilisant un pseudonyme pour sa sécurité.
« Les patrouilles de Tahrir al-Sham ne font rien pour mettre fin à cette anarchie », a-t-il précisé à Diyaruna.
Lundi 15 janvier, le membre du conseil civil de la ville d'Idlib Tareef al-Sayyed Issa a été la cible d'une tentative d'assassinat lorsqu'un engin explosif improvisé (EEI) a explosé près de son véhicule au rond-point d'al-Jarra.
Issa a survécu à cet attentat et a été transporté à l'hôpital, où il a été opéré.
Assaf a noté qu'Issa fait partie de ceux qui ont rejeté le contrôle de Tahrir al-Sham, et a récemment combattu les tentatives du groupe de contrôler le conseil en nommant des membres qui lui sont affiliées pour administrer la ville.
Issa avait déjà reçu des menaces directes de la part de l'alliance, a-t-il déclaré.
Les récents assassinats ont pris pour cible non seulement des opposants de Tahrir al-Sham, mais également des éléments et des émirs de l'alliance elle-même, a rapporté Assaf.
Parmi ceux-ci se trouvait un émir intégriste de Tahrir al-Sham appelé Abou Hamza al-Turki, tué lundi soir d'une balle dans la tête dans la région de Biret Armanaz, au nord d'Idlib, a-t-il indiqué.
« L'attaquant n'a pas été identifié, mais le fait qu'al-Turki ait été tué à bout portant indique que les auteurs étaient des proches », a-t-il ajouté.
La semaine dernière, une énorme explosion dans la rue Al-Thalatheen a causé de nombreux morts et blessés, et a infligé d'importants dégâts aux bâtiments proches.