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Sécurité

Les refuges de l'EIIS sont supprimés par les forces irakiennes

Par Khalid al-Taie

Un Irakien donne des informations à l'armée sur des repaires de « l'Etat islamique en Irak et en Syrie» dans le désert de l'Anbar. [Photo tirée de la page Facebook du ministère irakien de la Défense]

Un Irakien donne des informations à l'armée sur des repaires de « l'Etat islamique en Irak et en Syrie» dans le désert de l'Anbar. [Photo tirée de la page Facebook du ministère irakien de la Défense]

Après avoir dépouillé « l'Etat islamique en Irak et en Syrie» (EIIS) des territoires qu'il contrôlait, les forces irakiennes travaillent maintenant pour éliminer toutes les capacités offensives restantes que le groupe pourrait avoir conservées.

Des forces conjointes de l'armée et des tribus s'attaquent à des poches et des repaires de l'EIIS dans le désert occidental de l'Anbar et dans les villes libérées, avec le soutien d'opérations de renseignements et de couverture aérienne.

Les forces irakiennes ont mené des opérations de recherche dans 175 villages de l'Euphrate supérieur sur une zone désertique de 14 000 km².

Au 26 novembre, ils ont saisi un total de 1 000 engins explosifs improvisés (EEI) cachés dans plusieurs entrepôts secrets, six usines de fabrication d'explosifs, 29 voitures piégées et d'autres chargés d'armes, ainsi que douze camions-citernes et une moto.

Chasse aux éléments locaux de l'EIIS

« La prochaine tâche des forces irakiennes après avoir récupéré toutes les villes est de traquer les restes de l'ennemi », a fait savoir Sabah al-Numan, porte-parole du Service antiterroriste (SAT) irakien.

Toutes les capacités offensives restantes de l'EIIS doivent être éradiquées, car elles représentent une menace pour la sécurité des villes libérées, a-t-il expliqué à Diyaruna.

« Les forces irakiennes traquent actuellement les combattants vaincus qui ont perdu leur financement, leur supervision et leur commandement et se cachent en petits groupes ici et là, loin dans le désert », a-t-il rapporté.

Ce sont des éléments locaux de l'EIIS, a-t-il fait savoir, car les combattants étrangers, qui étaient précédemment connus comme étant les soldats d'élite de l'EIIS, combattant à l'avant dans chaque bataille, ne sont plus présents en Irak, a indiqué al-Numan.

Les opérations militaires ont connu des « succès sans précédent », a-t-il déclaré, notant que les forces irakiennes ont atteint des villages et des zones isolées qu'elles n'avaient pas foulés depuis plus de dix ans, détruisant des caches d'armes que l'EIIS pensait en sécurité.

Traque des cellules dormantes

« Une autre action importante de sécurité est la traque des réseaux secrets de terroristes », a-t-il fait savoir.

Le SAT mène des opérations spéciales pour surveiller et traquer les cellules de l'EIIS dans les villes libérées afin de dévoiler leurs sources de financement.

« C'est l'essence de notre travail au SAT », a-t-il déclaré. « Nos batailles à venir dépendent de renseignements et d'opérations proactives. »

Dans le cadre de ces missions de haute qualité, les forces de renseignements ont mené des raids contre des repaires dans des zones résidentielles qui ont permis l'arrestation de plusieurs extrémistes recherchés.

Lundi 4 décembre, les forces de sécurité ont attaqué un repaire de l'EIIS à Wadi al-Kalal, dans la province de Diyala, tuant un élément terroriste tandis qu'un autre s'est fait exploser.

Le ministère de la Défense a annoncé mardi l'arrestation d'un terroriste recherché au poste de contrôle Aqwas, au nord de Tikrit, alors qu'il se rendait à Ninive.

« Le détenu est le père de trois terroristes, dont l'un a été tué pendant la bataille de libération de Mossoul », selon un communiqué du ministère.

Les forces irakiennes ont accumulé une expérience conséquente dans la traque des activistes dans tout le pays, a déclaré Abou Ragheef, analyste de sécurité, à Diyaruna.

« Les villes libérées sont entièrement sécurisées », a-t-il fait savoir, soulignant que les informations fournies par les habitants sont vitales pour les opérations de renseignements irakiens.

L'EIIS perd le désert

Abou Ragheef a déclaré que la plus grande perte pour l'EIIS est celle du désert, que le groupe considérait comme un refuge sûr pour ses éléments.

« Nos forces, appuyées par les avions de chasse de la coalition internationale, ont sécurisé de vastes régions du désert situées entre les provinces de l'Anbar, de Salaheddine et de Ninive, et spécifiquement les régions appelées les îles de Rawa, Tikrit, al-Siniyeh et al-Baaj dans l'Euphrate supérieur », a-t-il ajouté.

Les forces irakiennes ciblent les routes de transport et de ravitaillement des activistes qui vont jusqu'à la frontière avec la Syrie, a expliqué Abou Ragheef.

Elles ont pris le contrôle de passages frontaliers et ont établi des points de sécurité dans le désert, a-t-il rapporté.

Mordi al-Mahalawi, membre du conseil provincial de l'Anbar, a déclaré que les opérations militaires se poursuivent en profondeur dans le désert occidental, enlevant aux éléments de l'EIIS leur dernier refuge.

« Ils n'ont plus de lieu sûr où se réorganiser et stocker leurs armes », a-t-il fait savoir à Diyaruna, ajoutant que les forces de sécurité prennent désormais le contrôle de chaque centimètre carré du pays.

La présence de l'EIIS diminue, et les éléments restants du groupe ont complètement perdu la capacité d'attaquer, a-t-il affirmé.

Ils ne peuvent pas rester cachés dans leurs trous pendant longtemps ni se déplacer librement sans être surveillés ou pris pour cible, a-t-il déclaré.

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