Le gouvernement irakien a terminé la reconstruction de quinze ponts détruits par « l'État islamique » (Daech) lorsque le groupe contrôlait certaines parties de la province de l'Anbar, a annoncé un responsable irakien lundi 4 décembre.
Près d'une centaine de ponts dans l'Anbar ont subi des détériorations par suite d'attaques de Daech, a expliqué Mahdi Abdul Farhan, directeur des ponts et chaussées.
En juillet 2016, sa direction avait lancé un plan pour la réhabilitation de tous les ponts endommagés, financé par le Fonds pour la reconstruction des zones affectées par des opérations terroristes, la Banque mondiale et le Programme des Nations unies pour le développement, a-t-il expliqué à Diyaruna.
« À ce jour, nous avons achevé la reconstruction de quinze ponts essentiels dans les villes de Ramadi, al-Khalidiya, Falloujah, Haditha et dans le district d'al-Mohammedi dans un effort conjoint avec des entreprises locales spécialisées », a-t-il ajouté.
Parmi ceux-ci se trouvent le pont de fer de la Palestine, le pont flottant al-Mamoun et le pont nouveau de Falloujah.
La reconstruction de six autres ponts – le pont métallique de Heet, le pont de Jabba dans le district d'al-Baghdadi, le pont de Saqlawiya, le pont de Sikka à Albou Aloun à l'ouest de Falloujah et les ponts de Hilwa et d'Anaz à l'est de Ramadi – devrait débuter prochainement.
Elle a récemment été confiée à des entreprises affiliées au ministère de la Construction et du Logement et à des entreprises locales, a précisé Farhan.
L'Irak a besoin d'environ 180 millions de dollars pour reconstruire le reste des ponts détruits, a-t-il ajouté.
« Le manque de financement retarde la reconstruction de ponts supplémentaires », a-t-il poursuivi, soulignant que des fonds provenant d'organisations internationales servent à la réhabilitation des ponts « car les ressources de l'État suffisent à peine à couvrir les travaux d'urgence ».
De nombreuses routes principales de la province ont été rouvertes à la circulation motorisée, a-t-il ajouté, après des efforts intensifs pour retirer les gravats et réparer les dommages causés par les voitures piégées et les engins explosifs improvisés (EEI) posés par les activistes pour gêner la progression des forces armées.