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Droits de l'Homme

Vingt-trois tués dans un bombardement syrien près de Damas

Par Waleed Abou al-Khair au Caire et l'AFP

Des membres de la défense civile traitent des enfants blessés dans des bombardements contre la ville de Mesraba, dans la Ghouta orientale. [Photo extraite de la page Facebook du Comité de coordination de Douma]

Des membres de la défense civile traitent des enfants blessés dans des bombardements contre la ville de Mesraba, dans la Ghouta orientale. [Photo extraite de la page Facebook du Comité de coordination de Douma]

Des frappes aériennes et des tirs d'artillerie du régime syrien ont tué au moins 23 civils dimanche 26 novembre dans la région de la Ghouta orientale, un fief de l'opposition situé non loin de la capitale, Damas, a fait savoir l'AFP.

La Ghouta orientale doit déjà faire face à une crise humanitaire causée par le siège sans pitié de la région depuis 2013, qui a entraîné de graves pénuries alimentaires et médicales.

Les frappes de dimanche sur les villes de Mesraba et de Madira ont fait 21 morts parmi les civils, tandis que des tirs d'artillerie sur la ville de Douma en ont tué deux autres, a précisé l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

Plusieurs personnes ont également été blessées par ces frappes aériennes.

Des frappes aériennes et des bombardements d'artillerie ont visé la ville de Mesraba dimanche 26 novembre. [Photo extraite de la page Facebook du Comité de coordination de Douma]

Des frappes aériennes et des bombardements d'artillerie ont visé la ville de Mesraba dimanche 26 novembre. [Photo extraite de la page Facebook du Comité de coordination de Douma]

Parmi elles se trouvait un bébé dont la tête était entourée d'un bandage ensanglanté, ainsi que des hommes et des enfants qui étaient assis à même le sol, où ils recevaient les premiers secours.

Une fillette était en pleurs tandis qu'un médecin lui bandait la tête, et non loin de là un homme était assis contre un mur, sanglotant en silence, le visage enfoncé dans le creux de ses bras.

« Le bilan pourrait s'alourdir en raison du nombre de blessés en situation critique », a averti le directeur de l'observatoire, Rami Abdel Rahman.

Parmi les morts se trouvaient quatre enfants, a indiqué l'observatoire.

Les bombardements opérés par le régime contre la Ghouta orientale ces deux dernières semaines ont coûté la vie à plus de 100 personnes, a ajouté l'observatoire.

Hausse du nombre de morts attendue

« La Ghouta orientale est le théâtre d'un véritable massacre, dans lequel meurent ou sont blessés des dizaines de civils », a expliqué à Diyaruna le militant Mohammed al-Beik, membre du comité de coordination local de la Ghouta orientale.

Le bombardement a commencé peu après midi, visant particulièrement la ville de Douma, a-t-il expliqué, soulignant qu'il s'est accompagné de vols intensifs d'avions de reconnaissance et de chasse.

Des lance-roquettes ont également été utilisés, ce qui a engendré la propagation d'incendies de grande ampleur, a-t-il ajouté.

« Ils ont été suivis par des frappes aériennes, qui en plus de Douma ont visé les villes de Mesraba et Madira », a indiqué al-Beik.

Au moins 50 civils ont été blessés dans ces frappes, a-t-il expliqué, précisant que le nombre de morts devrait augmenter par suite du grand nombre de blessés se trouvant dans un état critique.

« De même, les opérations de retrait des décombres ne sont pas terminées, et l'on estime qu'un grand nombre de personnes doivent se trouver sous les ruines », a-t-il poursuivi.

Ces bombardements ont visé « exclusivement des quartiers civils et des immeubles résidentiels qui ne se trouvent à proximité d'aucune position militaire », a précisé al-Beik.

La Ghouta orientale fait partie d'une zone de désescalade du conflit en vertu d'un accord conclu entre les factions de l'opposition armée et le gouvernement syrien.

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