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Tahrir al-Sham tente de s'étendre dans les zones rurales d'Idlib et Hama

Par Waleed Abou al-Khair au Caire

Un convoi de véhicules appartenant à Tahrir al-Sham en route vers la zone de combat dans la région rurale de l'ouest d'Alep. [Photo fournie par Faisal al-Ahmad]

Un convoi de véhicules appartenant à Tahrir al-Sham en route vers la zone de combat dans la région rurale de l'ouest d'Alep. [Photo fournie par Faisal al-Ahmad]

Des combats féroces se déroulent actuellement entre Tahrir al-Sham, une alliance extrémiste dominée par l'ancien Front al-Nosra et le groupe Noureddine al-Zinki dans les provinces rurales d'Idlib et Hama, ont expliqué des militants à Diyaruna.

Les deux côtés ont subi des pertes, et plusieurs civils ont été tués ou blessés par suite des bombardements sans discernement effectués par Tahrir al-Sham contre les zones de civils, ont-ils ajouté, soulignant que des maisons et des boutiques avaient elles aussi été fortement endommagées.

Ces combats féroces ont éclaté la semaine dernière entre Tahrir al-Sham et Noureddine al-Zinki dans la partie rurale à l'ouest et dans le nord de la province d'Alep, ainsi que dans le nord rural d'Idlib, a expliqué à Diyaruna Faisal al-Ahmad, militant dans les médias à Alep.

Ces affrontements ont causé un grand nombre de pertes parmi les civils, a-t-il poursuivi, soulignant que douze avaient été tués et plus d'une quarantaine blessés dimanche 12 novembre dans la soirée, parmi lesquels plusieurs femmes et enfants.

Lance-roquettes appartenant au groupe Noureddine al-Zinki, engagé dans de féroces combats contre l'alliance extrémiste Tahrir al-Sham. [Photo fournie par Faisal al-Ahmad]

Lance-roquettes appartenant au groupe Noureddine al-Zinki, engagé dans de féroces combats contre l'alliance extrémiste Tahrir al-Sham. [Photo fournie par Faisal al-Ahmad]

« La panique a éclaté parmi les civils de la région lorsque Tahrir al-Sham a commencé à bombarder leur région sans discernement et à déployer des snipers », a-t-il raconté.

Des civils tués dans les combats

Parmi les civils tués dimanche se trouvaient le jeune Abdoul-Qader Mohammed Abdoul-Rahman, et deux autres qui réparaient le réseau électrique endommagé lors des combats en cours, a indiqué al-Ahmad.

Plusieurs civils ont également été blessés par des éléments de Tahrir al-Sham alors qu'ils tentaient d'organiser une manifestation pour dénoncer leur présence dans la ville d'Ourem al-Koubra.

Al-Ahmad a souligné que Tahrir al-Sham avait attaqué plusieurs villes et villages qui se trouvaient sous le contrôle du mouvement islamiste armé Noureddine al-Zinki.

En visant ces zones, a-t-il ajouté, Tahrir al-Sham cherche à étendre les zones qu'il contrôle et à se débarrasser des factions qui s'opposent à sa présence dans la région.

L'alliance envisage ensuite de remettre les zones capturées au « gouvernement de salut » qu'elle a récemment mis en place comme couverture pour éviter les frappes de la coalition.

Tahrir al-Sham a été désigné comme un groupe terroriste dans la mesure où le FAN, un groupe terroriste désigné faisant partie du réseau d'al-Qaïda en Syrie, en constitue le noyau dur.

« Aucun signe de désescalade »

Al-Ahmad a expliqué que les pertes des deux côtés étaient très élevées, certains rapports parlant de plus de 120 combattants tués dimanche, plus de 200 blessés et des dizaines d'autres capturés par chacun des côtés.

Les points chauds sont al-Raytan dans le nord de la province d'Alep, Deir Hassan, al-Dana et Atma dans le nord d'Idlib, Kafrnaha et les villes de Taqad, Khan al-Asal, Daret Azza, Alabzamo et la base militaire de Cheikh Suleiman à l'ouest d'Alep, a-t-il ajouté.

Des affrontements sont en cours dans ces zones, qui changent de main entre les deux camps, a-t-il poursuivi.

Selon al-Ahmad, il n'y a « aucun signe de désescalade dans la région ».

Au contraire, a-t-il indiqué, Noureddine al-Zinki s'est entretenu dimanche avec Ahrar al-Sham et l'Armée syrienne libre (ASL) pour parler de s'unir contre Tahrir al-Sham et l'empêcher de mettre la main sur de nouvelles zones.

Les habitants locaux ont interdit l'accès de Tahrir al-Sham à certaines villes, notamment Anjara, Qabtan al-Jabal et al-Atareb, a-t-il ajouté, en bloquant les routes y conduisant au moyen de monticules de terre et de feux.

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