Trois fosses communes de victimes exécutées par "l'Etat islamique en Irak et en Syrie" (EIIS) ont été découvertes près de la ville d'al-Hawija, a annoncé le gouvernement de la province de Kirkouk dimanche 12 novembre.
Les sites, situés dans les zones d'al-Abbasi et de Riyad au sud d'al-Hawija, comprennent les restes d'environ 400 victimes, selon des rapports locaux.
Les tombes ont été découvertes grâce aux informations fournies par les habitants locaux, a déclaré Maan Ibrahim al-Hamadani, membre du conseil provincial de Kirkouk, à Diyaruna.
Les victimes étaient toutes des résidents d'al-Hawija exécutés par des éléments de l'EIIS, puis emmenés sur les lieux du charnier, a-t-il dit.
"Plusieurs étaient des employés du gouvernement et d'anciens membres des forces de sécurité accusés par le groupe de déloyauté", a indiqué al-Hamadani.
En outre, parmi les victimes, des familles entières ont été tuées après avoir échoué à échapper à l'emprise des militants, a-t-il ajouté.
Exécutions publiques
Une première excavation des tombes par les autorités de sécurité a montré que certaines des victimes portaient le costume orange ou jaune de la mort porté par la plupart des gens exécutés par l'EIIS.
Al-Hamadani a déclaré que les victimes ont probablement été tuées en public, dans des campagnes d'exécution individuelles ou de masse, devant une foule de spectateurs.
L'objectif principal était «d'intimider les gens pris au piège, de terroriser le public et d'exagérer le pouvoir du groupe», a-t-il expliqué.
Il n'a pas exclu la possibilité de trouver d'autres fosses communes.
"Au cours de son contrôle de plus de trois ans sur al-Hawija, l'EIIS a tué un grand nombre de personnes de la ville et des régions voisines sous diverses accusations et prétextes", a indiqué al-Hamadani.
Ces chiffres "sont estimés à environ 7 000, dont certains sont confirmés morts, tandis que d'autres sont toujours portés disparus et leur sort est inconnu", a-t-il dit.
Il a dit que le conseil provincial de Kirkouk explorera des mesures pour excaver les tombes et identifier les victimes par des tests d'ADN.
Les forces irakiennes ont annoncé le 5 octobre la libération complète d'al-Hawija de l'EIIS après près de deux semaines de combats.