Lundi 16 octobre, les Forces Démocratiques Syriennes (FDS) ont annoncé que la phase finale de la bataille pour la libération d'al-Raqa de "l'Etat islamique en Irak et en Syrie (EIIS) est en train de devenir l'une des plus difficiles".
"Les FDS mènent actuellement leurs plus difficiles combats", a déclaré Jihan Cheikh Ahmed, porte-parole des FDS, alors que les forces terrestres arabo-kurdes se sont installées sur les derniers avant-postes du groupe, soutenus par des frappes aériennes de la coalition.
Face à l'assaut, les combattants de l'EIIS "peuvent choisir entre se rendre ou mourir", a-t-elle affirmé.
Selon les estimations, 300 combattants de l'EIIS - majoritairement des combattants étrangers - sont encerclés dans les quartiers centraux de la ville, mais ils devraient faire une féroce dernière confrontation.
"Les éléments de l'EIIS qui sont toujours là résistent", a-t-elle dit, ajoutant que les quartiers où les combats sont en cours" sont des zones fortifiées et fortement minées".
Des tirs d'artillerie intermittents ont éclaté et de denses colonnes de fumée sont montées au-dessus de la ville lundi, alors que les forces libératrices se sont battues pour s'emparer des 10% restants de la ville après un week-end réservé à l'évacuation des civils.
Pendant la nuit, les combattants des FDS ont capturé le quartier nord d'al-Barid et ont concentré lundi leurs efforts sur plusieurs zones adjacentes, a indiqué Ahmed.
A l'intérieur de la ville, l'hôpital national, qui a été fortement détruit, constitue l'une des principales positions restantes de l'EIIS, bien que la tour d'observation du complexe soit toujours intacte.
Phase finale de la bataille
"Nos forces déblaient la zone, nous ne sommes pas encore entrés dans l'hôpital", a déclaré Shoresh Halab, un combattant des FDS. "Pour le moment, il n'y a pas d'opérations offensives contre nous".
"Après l'évacuation des civils, l'opération est devenue plus facile pour nous", a-t-il ajouté. "L'EIIS prenait les civils et les mettait en avant afin que les avions ne les frappent pas".
Dimanche, les FDS ont annoncé la "phase finale" de la bataille pour libérer la ville, avec une reprise des combats après une pause pour négocier la sortie des civils en toute sécurité et la reddition de certains combattants de l'EIIS.
Dans un communiqué, les FDS ont déclaré que la dernière phase des combats "mettrait fin à la présence des mercenaires terroristes dans la ville".
Le porte-parole des FDS, Talal Sello, a déclaré dimanche que la ville était pratiquement vide de civils après que 3 000 personnes soient parties samedi dans le cadre d'un accord conclu entre des responsables locaux et des combattants syriens de l'EIIS.
"Seulement 250 à 300 terroristes étrangers qui ont refusé l'accord et ont décidé de rester et de se battre jusqu'à la fin restent dans la ville, et les proches de certains membres sont avec eux", a-t-il dit.
Selon cet accord, 275 combattants syriens de l'EIIS et des membres de leurs familles se sont rendus aux FDS, mais on ne savait pas s'ils allaient être autorisés à passer ailleurs.
Les combats 'difficiles' restent à faire
Il y avait des spéculations pendant des jours sur un accord pour permettre aux FDS de capturer les dernières parties de la ville tout en empêchant de nouvelles victimes civiles.
Mais il y avait des rapports contradictoires quant à savoir si l'accord permettrait aux combattants de l'EIIS de quitter, ce qui a été fortement opposé par la coalition internationale.
Un porte-parole de la coalition a déclaré lundi que ses raids avaient été suspendus pendant les pourparlers sur l'accord, mais qu'elles reprendraient maintenant.
"Maintenant que cet arrangement est terminé et que les forces de sécurité sédentaires vont reprendre leur offensive dans la ville, je m'attends certainement à ce que les frappent augmentent", a déclaré le porte-parole de la coalition, le colonel Ryan Dillon.
Mais il a refusé de spéculer à quelle vitesse la ville pourrait maintenant tomber.
"Nous nous attendons toujours à ce que le combat dans cette dernière pièce soit difficile", a-t-il laissé savoir. "Nous ne mettons pas de chronologie à ce sujet".
Très bien.
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