Les Forces Démocratiques Syriennes (FDS) ont resserré l'étau dimanche 1er octobre autour des éléments de "l'Etat islamique en Irak et en Syrie" (EIIS) cachés dans l'hôpital national d'al-Raqa, l'un des derniers postes détenus par l'EIIS dans la ville, a rapporté l'AFP.
L'alliance arabo-kurde a chassé l'EIIS d'environ 90% de la ville du nord, mais les éléments du groupe conservent encore une poche du centre d'al-Raqa.
A moins de 150 mètres à l'ouest de l'hôpital dimanche, les combattants des FDS occupent des postes au quatrième étage d'un bâtiment fortement endommagé donnant sur l'hôpital et le no-man's land en dessous.
Périodiquement, ils ont utilisé des mitrailleuses lourdes en direction du complexe massif puis essayé attentivement d'identifier la source du feu.
"Nous sommes au bout d'al-Raqa", a déclaré Amjad Siryani, un commandant local au sein du Conseil militaire Syriaque des FDS.
Il reste deux postes: le stade et les quelques bâtiments environnants, et l'hôpital national, a-t-il dit.
Siryani, 28 ans, a déclaré que son poste était à environ 120 mètres de l'hôpital où les tireurs d'élite de l'EIIS les observent aussi.
"Un de nos camarades a été frappé par un tireur d'élite dans sa jambe. Nous avons pu identifier d'où provenait le tir et riposeter", a-t-il déclaré.
Les combattants des FDS et de l'EIIS ont échangé des fusées et des mortiers tout au long de la journée le dimanche et plusieurs vols aériens par des avions de combat de la coalition ont été entendus dans toute la ville.
Les combattants kurdes et arabes sont placés autour de l'hôpital dans plusieurs immeubles à plusieurs étages, dont beaucoup sont des carcasses d'appartements en béton creusées.
Des enfants utilisés comme boucliers
Le but des FDS, selon ses combattants, était d'isoler l'hôpital détenu par l'EIIS du stade au nord-ouest, mais ils doivent encore se trouver dans les deux positions.
"La raison pour laquelle nous n'avons pas pris d'assaut l'hôpital, c'est parce qu'il y a des civils là-bas", a déclaré Siryani, qui a déclaré qu'il avait vu des éléments de l'EIIS utiliser les enfants comme boucliers humains près du complexe.
Dans un poste voisin, le combattant des FDS, Mohammad Selmo, a déclaré qu'il était souvent chargé de surveiller l'hôpital pendant la nuit et qu'il avait entendu des enfants qui pleuraient à l'intérieur.
"Nous observons et attendons l'ordre d'attaquer l'hôpital. Si nous voyons quelqu'un en sortir, ils meurent", a indiqué le jeune combattant à l'AFP.
"Une fois que nous prenons l'hôpital, c'est fini. C'est important parce qu'il y a beaucoup de combattants de l'EIIS".
La coalition internationale a déclaré que cette dernière et les FDS sont conscients des rapports selon lesquels les civils à l'intérieur sont utilisés comme boucliers humains.