Le gouvernement irakien apporte une aide humanitaire aux femmes et aux enfants des combattants de « l'État islamique » (Daech) qui se sont rendus après avoir fui les champs de bataille d'al-Ayadhiya, au nord de Tal Afar.
Ces familles se sont au départ rendues aux forces peshmergas stationnées près d'al-Ayadhiya, ont expliqué des responsables irakiens à Diyaruna. Elles ont par la suite été remises à l'armée irakienne, et elles sont logées dans un camp spécial au sud de Mossoul.
« Elles ont été emmenées dans des camps et des lieux sûrs dans la région kurde », a précisé à Diyaruna le colonel Luqman Ibrahim, commandant un bataillon des forces peshmergas.
Cette remise s'est effectuée en vertu d'un accord de coordination mutuelle entre des responsables du commandement des opérations conjointes à Ninive, a précisé Binyan al-Jarba, membre de la commission de sécurité du conseil provincial de Ninive.
« La région les a remis après qu'ils se furent rendus aux forces kurdes déployées le long des lignes de contact dans le nord-ouest d'al-Ayadhiya », a-t-il expliqué à Diyaruna.
« Traitement humain »
« Près de 1 400 femmes et enfants d'activistes de Daech ont ainsi été remis », a indiqué à Diyaruna Tariq Akrish, membre du conseil de Tal Afar. « Ils ont été emmenés dans un camp situé près de la zone de Hamam al-Alil, dans le sud de Mossoul. »
« Ils sont originaires de Tchétchénie, de Russie et de Turquie, ainsi que de pays arabes. »
À l'intérieur du camp, ils reçoivent un traitement humain, a poursuivi Akrish.
Ce grand nombre de familles impose un fardeau au gouvernement, a-t-il ajouté, car il est légalement nécessaire de s'assurer qu'elles n'ont fourni aucun soutien à Daech.
« Il ne fait aucun doute qu'elles subissent des interrogatoires approfondis », a poursuivi Akrish.
Si des membres de ces familles sont reconnus coupables d'implication dans des actes terroristes, ils seront alors remis à la justice irakienne pour être jugés, a expliqué Ghazwan Hamed, président de la commission des droits de l'homme du conseil provincial de Ninive.
Si toutefois les enquêtes concluent à leur non-culpabilité, l'affaire fera partie du travail gouvernemental, a-t-il indiqué à Diyaruna.
Protéger les droits des enfants
« Il peut y avoir des accords ou des consultations entre l'Irak et les pays dont proviennent ces individus », a-t-il explicité.
Le gouvernement tchétchène a ainsi reçu cinq enfants de citoyens tchétchènes que les forces de sécurité avaient trouvés à Mossoul, après qu'il fut impossible de retrouver les membres de leurs familles de Daech, avaient indiqué des agences des médias en août.
Ces enfants, tous âgés de moins de 9 ans, ont été transférés après avoir obtenu l'accord de la justice irakienne.
Hamed a expliqué que le gouvernement irakien traite les familles de Daech, Irakiens comme étrangers, en accord avec les normes internationales en matière de droits de l'homme.
« Elles sont innocentes jusqu'à ce que l'enquête de sécurité prouve le contraire », a-t-il expliqué. « Elles reçoivent aujourd'hui une aide alimentaire et un soutien humanitaire comme n'importe quels autres déplacés internes (DI) .»
C'est très bien que notre gouvernement soit comme ça.Il est digne de ce niveau d'humanité.
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