« L'État islamique » (Daech) à Tal Afar est miné par des divisions internes, alors qu'approche le début de la bataille pour libérer la ville, située à 70 km au nord-ouest de Mossoul, ont indiqué des responsables irakiens mercredi 16 août.
Cela fait quelque temps déjà que des différends sont apparus entre militants de Daech à Tal Afar, a affirmé à Diyaruna Hassan Shabib al-Sabaawi, membre du conseil provincial de Ninive.
« Mais aujourd'hui, ceux-ci sont plus marqués que jamais, alors que les forces irakiennes se préparent à attaquer la ville », a-t-il rapporté.
Ces différends, qui ont parfois dégénéré en conflits armés, ont souvent lieu entre les éléments irakiens et les combattants étrangers de Daech, a-t-il précisé.
L'importante baisse des ressources du groupe par suite du siège de plusieurs mois imposé à Tal Afar, la lutte pour le commandement et les opinions divergentes sur la gestion de la bataille ont attisé les luttes intestines, a poursuivi al-Sabaawi.
« Accusations de trahison et fuites d'informations se font de plus en plus fréquentes alors que les frappes aériennes de la coalition et irakiennes se poursuivent », a-t-il indiqué.
Les forces irakiennes se préparent en vue d'une attaque terrestre
D'intenses frappes aériennes ont frappé des sites de Daech à Tal Afar au cours des deux derniers jours pour préparer une attaque terrestre, a fait savoir Mohammed Ibrahim, président de la commission de sécurité du conseil provincial de Ninive.
« Ces frappes ont visé des installations importantes utilisées par Daech pour des réunions, pour stocker des munitions et des explosifs, et comme fortifications », a-t-il rapporté à Diyaruna.
Les forces militaires ont finalisé leur plan d'attaque et maintiennent leur encerclement total de la ville en préparation du début de la bataille, a-t-il indiqué.
Il n'y a pas de chiffres précis sur le nombre d'éléments de Daech à Tal Afar, a déclaré Ibrahim, « mais des sources locales laissent entendre qu'il y aurait deux mille éléments de Daech » dans la ville.
La condition de ces militants est désastreuse, a-t-il affirmé, ajoutant « qu'ils sont brisés psychologiquement, car le groupe souffre d'une désorganisation militaire ».
Ibrahim se dit optimiste quant à l'issue de la bataille qui approche, allant jusqu'à affirmer que « la victoire pourrait ne prendre que quelques jours ».