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Après l'EIIS, les femmes de l'Anbar retournent au travail

Par Saif Ahmed à l'Anbar

Les femmes irakiennes travaillent dans une usine de briques près de Najaf le 26 mai 2014. Dans certaines régions du pays, "l'Etat islamique en Irak et en Syrie" a empêché les femmes de travailler. Depuis sa sortie de nombreuses régions, elles commencent à retourner au travail. [Haidar Hamdan / AFP]

Les femmes irakiennes travaillent dans une usine de briques près de Najaf le 26 mai 2014. Dans certaines régions du pays, "l'Etat islamique en Irak et en Syrie" a empêché les femmes de travailler. Depuis sa sortie de nombreuses régions, elles commencent à retourner au travail. [Haidar Hamdan / AFP]

Les femmes qui ont été interdites de quitter leur maison ou travaillee par "l'Etat islamique en Irak et en Syrie" (EIIS) sont retournées sur le marché de travail dans l'Anbar en grand nombre depuis que le groupe a été expulsé de leurs zones, ont indiqué des responsables locaux.

"La situation a changé au mieux depuis la libération des zones de l'Anbar de l'EIIS", a déclaré à Diyaruna la présidente du comité de l'éducation au conseil provincial de l'Anbar, Ibtissam Mohammed Darb.

"Aujourd'hui, les femmes de l'Anbar travaillent dans diverses professions", a-t-elle indiqué, ces professions comprennent gérer ou travailler dans des magasins de vêtements, de bagages ou de parfums, ou encore dans des salons de beauté et des ateliers de décoration ou de couture.

Les femmes de l'Anbar occupent également des emplois au sein des institutions gouvernementales dans les services de santé, d'éducation, d'agriculture et de services vétérinaires, a-t-elle ajouté.

"Les femmes de l'Anbar travaillent dans de nombreux domaines", a indiqué Sarah Ali, militante des droits des femmes de l'Anbar. "Certaines travaillent dans des ateliers de couture et d'autres dans les magasins et les centres commerciaux, tandis que d'autres travaillent à la maison soir dans la broderie ou la préparation des plats qu'ils vendent aux magasins".

Maintenant que la situation de sécurité à l'Anbar s'est stabilisée, certaines jeunes femmes ont commencé de petites entreprises comme les jardins d'enfants, a-t-elle déclaré à Diyaruna.

Le travail mène à une 'vie digne'

"Le travail dans les magasins pour les femmes semble étrange pour certaines personnes, mais il est apprécié dans les zones qui ont été détruites et dévastées et dont les habitants ont été déplacés", a déclaré à Diyaruna la propriétaire d'un magasin de vêtements à Ramadi, Hadeer al-Mohammadi.

"Mon travail dans cette boutique commence à 9 heures et se termine à 17 heures", a-t-elle précisé. "Je reçois un salaire de 400 000 dinars irakiens (340 dollars), un montant modeste, mais cela m'aide à vivre une vie digne avec mes trois enfants, étant donné que mon mari est mort il y a presque cinq ans".

"Nous espérons que le gouvernement et les organismes concernés soutiendront les femmes en leur offrant des possibilités d'emploi en fonction de leur spécialisation et de leur expertise", a-t-elle souligné.

Un grand nombre de femmes sont devenues veuves à la suite de la lutte contre l'EIIS, a déclaré. Al-Mohammadi, ajoutant qu'elle espère que le gouvernement offrira des salaires à ces femmes et à d'autres personnes confrontées à des situations difficiles.

"Beaucoup de problèmes auxquels sont confrontées les femmes à Falloujah ont été causés par l'EIIS", a déclaré à Diyaruna la résidente de Falloujah, Hanaa Matlab al-Shammari, notant que beaucoup cherchent du travail, en particulier avec des organisations humanitaires.

"Je travaille depuis plus d'un an avec une organisation humanitaire appelée Yanabee al-Salam (Peace Springs) qui opère dans le camp d'Ameriyat al-Falloujah", a-t-elle souligné à Diyaruna.

"Cependant, mon travail et celui de 14 autres femmes avec moi ont été suspendus il y a deux jours en raison du manque de soutien financier du gouvernement et des organisations internationales", a-t-elle affirmé.

Il existe de nombreuses entreprises qui pourraient fournir des emplois aux femmes de l'Anbar, y compris les emplois dans les usines de couture ou celles qui fabriquent des bonbons, a déclaré Al-Shammari.

Les femmes sont capables de travailler précisément et efficacement dans ces domaines, a-t-elle affirmé, ce qui les aiderait à gagner des revenus décents et à faire face aux circonstances difficiles actuelles.

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