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Une nouvelle alliance politique en Irak pour éradiquer les idéologies extrémistes

Par Alaa Hussein à Bagdad

La nouvelle Union des forces nationales irakiennes a annoncé sa formation lors d'une conférence de presse vendredi 14 juillet à Bagdad. Le président du parlement Salim al-Joubouri dirige cette nouvelle alliance. [Photo fournie par le service de presse de l'Union des forces nationales irakiennes]

La nouvelle Union des forces nationales irakiennes a annoncé sa formation lors d'une conférence de presse vendredi 14 juillet à Bagdad. Le président du parlement Salim al-Joubouri dirige cette nouvelle alliance. [Photo fournie par le service de presse de l'Union des forces nationales irakiennes]

Une nouvelle alliance politique formée la semaine dernière à Bagdad regroupe plusieurs forces politiques importantes et influentes des provinces majoritairement sunnites d'Irak.

La formation de l'Union des forces nationales irakiennes a été annoncée lors d'une conférence de presse organisée vendredi 14 juillet dans la capitale irakienne.

Le président du parlement et de cette nouvelle alliance Salim al-Joubouri y participait, aux côtés du vice-Premier ministre Osama al-Noujaifi et d'autres parlementaires irakiens.

Selon son manifeste, la nouvelle alliance s'est fixé pour objectif de combattre le terrorisme et les idéologies extrémistes, et de soutenir le gouvernement irakien dans ses efforts de reconstruction dans les zones libérées de « l'État islamique » (Daech).

Selon al-Joubouri, la nouvelle alliance appelle « chacun à adopter des principes clairs et à mettre en œuvre des mesures qui permettront de sortir le pays de ses crises à répétition et d'adhérer à des principes nationaux ».

Ces principes prendront en compte « tout un ensemble de facteurs », a-t-il ajouté, « comme les efforts réels de réconciliation, et d'œuvrer à la stabilité dans les régions du pays où fleurissait le terrorisme, tout en dénonçant les idéologies extrémistes ».

La nouvelle alliance s'attachera à aider au retour des populations déplacées dans leurs foyers et assurera la sécurité durant la période de transition, a poursuivi al-Joubouri.

Il a appelé les responsables élus à prendre leurs responsabilités au sérieux et à appuyer les efforts de reconstruction, la sécurité, le retour des familles déplacées et la libération des villes encore sous le contrôle de Daech, comme al-Hawija, l'ouest de l'Anbar et Tal Afar.

« La nouvelle alliance rejette le sectarisme et les groupements de factions et cherche à bâtir un projet national global pour la période de l'après-Daech », a-t-il indiqué, dans lequel l'État sera respecté en tant qu'autorité légitime.

Une alliance contre le terrorisme

La députée irakienne Shatha al-Abbousi, membre de cette nouvelle alliance, a expliqué à Diyaruna que la priorité de l'Union des forces nationales irakiennes sera de combattre les idéologies extrémistes.

« Ces dernières années, cette idéologie déviante a semé le chaos dans la société et causé des guerres et des souffrances », a-t-elle continué.

La nouvelle alliance politique soutient résolument les efforts du gouvernement irakien et de la coalition internationale dans leur lutte contre les groupes extrémistes tels que Daech, a-t-elle souligné, indiquant que plusieurs membres de cette nouvelle alliance sont des factions tribales.

Ces factions ont combattu sous commandement fédéral pour chasser Daech, a-t-elle précisé.

L'alliance envisage de soutenir les derniers gains militaires en date « en mettant en place un environnement propice pour affronter idéologiquement le terrorisme, l'isoler socialement et le suffoquer financièrement », a poursuivi al-Abbousi.

Le terrorisme ne peut être battu sans une collaboration entre les forces politiques dans chaque région, a-t-elle souligné, rappelant que « les gens ne peuvent se sentir en sécurité ou avoir un sentiment d'appartenance que si leurs villes sont reconstruites, que les services sont restaurés et que des emplois sont disponibles ».

« Ce sera le premier objectif de la nouvelle alliance politique », a-t-elle affirmé.

Durant l'étape suivante, a-t-elle ajouté, le cas des « quelques rares individus des zones libérées qui ont été contraints de traiter avec Daech pour des raisons financières » devra également être traité.

Éradiquer le terrorisme est une exigence internationale, a-t-elle expliqué, confirmant que l'Union des forces nationales irakiennes tend la main au monde pour demander son soutien, en particulier pour les provinces libérées alors que celles-ci entreprennent la reconstruction de leurs villes détruites.

Le député irakien Ahmed al-Masari, membre lui aussi de cette nouvelle alliance, a expliqué à Diyaruna que la région et le monde doivent venir en aide à ces provinces en créant un mécanisme pour collecter les dons, en plus de créer un fond qui permettrait d'obtenir les ressources financières nécessaires.

Il a souligné l'importance de travailler en partenariat avec le gouvernement irakien, qu'il a appelé à protéger les habitants des régions libérées.

Plusieurs des partis ayant rejoint cette nouvelle alliance ont conservé leur nom, notamment le parti Unis pour l'Irak d'Osama al-Nujaifi, le Mouvement national pour le développement et les réformes (al-Hal, ou Solution) de Jamal al-Karbouli, et la Coalition al-Arabiya dirigée par Saleh al-Mutlaq, entre autres partis politiques sunnites.

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