Les résidents de la ville syrienne de Saraqeb, dans la province rurale d'Idlib, sont sortis dans les rues jeudi 13 juillet pour protester contre l'absence de services de base, comme l'eau et l'électricité, ont déclaré des activistes à Diyaruna.

La ville, contrôlée par Tahrir al-Sham, une alliance de factions extrémistes qui comprend l'ancien Front d'al-Nosra (FAN), souffre également d'anarchie, d'enlèvements et de vols qualifiés.

Mohammad al-Khalid, du comité de coordination de Saraqeb, affilié aux comités locaux de coordination de la Syrie, a déclaré que les conditions de vie dans la région d'Idlib, en particulier la ville de Saraqeb et ses zones rurales, sont terribles.

"Les résidents se rendent dans les rues pour exprimer leur colère contre la détérioration de la situation", a-t-il déclaré à Diyaruna.

Jeudi, ils ont bloqué les routes en brûlant des pneus pour protester contre la distribution injuste de l'électricité et de l'eau dans les différents quartiers de la ville, a-t-il indiqué.

"Certains quartiers, habités par des émirs et des responsables de la sécurité des groupes armés, bénéficient d'un approvisionnement ininterrompu en électricité et en eau", a déclaré Al-Khalid, alors que d'autres n'obtiennent aucun service.

Les militants de Tahrir al-Sham le justifient sous le prétexte des "exigences de sécurité", a-t-il ajouté.

Manque de gouvernance

Les résidents locaux ont participé à la manifestation spontanée en grand nombre, ce qui a incité les responsables du conseil local à intervenir et calmer les résidents avec des promesses de résoudre le problème, a-t-il expliqué.

"Cependant, les civils ne mettent plus beaucoup de crédibilité dans de telles promesses, qui ont été précédées de promesses semblables dans le passé", a déclaré Al-Khalid.

Les groupes armés qui contrôlent la région manquent de sérieux pour traiter des plaintes et des besoins quotidiens des résidents, a-t-il annoncé.

"Lorsque les résidents ont demandé que les rues soient pavées et asphaltées, le résultat a été désastreux", a-t-il déclaré, car l'asphalte a commencé à fondre et certaines rues étaient bientôt pointillées avec des nids de poule et des bosses.

Le manque de gouvernance s'étend également aux questions de sécurité, a-t-il déclaré, ajoutant que la région abonde en «non-respect de la loi».

Les actes de cambriolage, les enlèvements et les meurtres prévalent, a-t-il déclaré, il n'y pas assez de forces de l'ordre parce que la majorité de ceux qui commettent ces crimes sont membres de groupes armés qui contrôlent la région.

"Après tous les sacrifices, les résidents de la région ont pensé qu'ils auraient droit aux normes minimales de vie et de sécurité", a déclaré Al-Khalid. "Cependant, tout repose maintenant entre les mains des groupes armés".