Les forces irakiennes ont lancé une opération militaire pour libérer un village au sud du Mossoul que des hommes armés de « l'État islamique » (Daech) ont infiltré alors qu'ils fuyaient les combats dans la vieille ville de Mossoul, ont indiqué des responsables irakiens mercredi 12 juillet.
Daech a infiltré Imam Gharbi, à al-Qayyarah, le 5 juillet, capturant une partie du village et se barricadant dans les bâtiments.
Des forces conjointes du Commandement des opérations de Salaheddine et de la police provinciale ont lancé une opération militaire pour reprendre le village, a fait savoir Adnan al-Faraji, membre du comité de sécurité du conseil provincial de Salaheddine.
« Il y a entre 125 et 200 éléments de Daech positionnés sur les toits de bâtiments et de maisons dans le village, armés de fusils de précision », a-t-il rapporté à Diyaruna.
Depuis qu'ils ont infiltré le village, les activistes ont commis des meurtres brutaux et des exécutions en masse de résidents, a-t-il déclaré.
Ils ont aussi tué Harb Hazaa al-Dulaimi, correspondant pour la chaîne Hona Salaheddine, et Sudad al-Duri, un cameraman travaillant pour la même chaîne.
Les deux journalistes « se rendaient à Mossoul pour y couvrir les opérations militaires lorsque Daech a attaqué le village », a indiqué al-Faraji.
Imam Gharbi, situé à 70 km au sud de Mossoul, près de la frontière administrative entre Salaheddine et Ninive, fait environ 10 km², et compte entre 5 000 et 6 000 familles, a-t-il rapporté.
Strictes mesures de sécurité
« Les activistes se sont infiltrés dans le village depuis le Tigre après avoir fui les combats de la vieille ville de Mossoul par bateaux pendant la nuit », a indiqué à Diyaruna Mahmoud Abdul Rahman Tabour, président du conseil d'al-Qayyarah.
Ils ont été confrontés à la résistance des habitants, mais ont réussi à pénétrer dans le village, a-t-il fait savoir, notant que les forces de sécurité présentes à Imam Gharbi n'étaient pas en nombre suffisant pour empêcher l'attaque.
La plupart des attaquants sont des snipers, a déclaré Tabour.
« Le village est actuellement encerclé par des forces militaires », a-t-il précisé, ajoutant que des avions irakiens avaient passé les berges du Tigre au peigne fin et avaient coupé les routes de ravitaillement des activistes.
« Les villages et les zones environnants sont sous le coup d'une alerte de sécurité pour empêcher les activistes de Daech de les infiltrer », a-t-il poursuivi.
Une étape importante pour préserver la sécurité de l'Irak consiste à mettre en place des points de contrôle militaires aux frontières du Tigre et de l'Euphrate pour empêcher l'infiltration de terroristes dans les villes et les villages. Une autre étape importante est de créer un corps de sécurité fort, honnête et formé pour surveiller ce qui se passe en Irak et ses frontières internes et externes, jour et nuit. Par conséquent, la conscription obligatoire doit être rétablie car les forces actuelles ne sont pas en nombre suffisant pour protéger le pays.
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