Les forces de mobilisation tribale de l'Anbar ont participé jeudi 29 juin à une campagne visant à sécuriser une autoroute essentielle au désert contre "l'Etat islamique en Irak et en Syrie" (EIIS), ont déclaré des responsables irakiens à Diyaruna.

La campagne assurera l'autoroute Kilo 160 qui s'étend de l'ouest de Ramada, capitale provinciale de l'Anbar jusqu'à Al-Nakheeb au sud, a déclaré le colonel Sami Mushaya al-Fahdawi, commandant du régiment al-Jazeera des forces tribales de l'Anbar.

"En coordination avec la 1ère division de l'armée irakienne, nous cherchons à sécuriser l'autoroute dans son intégralité et à mettre fin aux menaces posées par les éléments de l'EIIS", a-t-il annoncé à Diyaruna.

La campagne déploiera des patrouilles de sécurité fixes et mobiles, mettra en place des points de contrôle de nuit et mènera des missions de reconnaissance dans le désert des deux côtés de l'autoroute.

"L'autoroute vitale est une route principale reliant la province au sud et au centre de l'Irak", a précisé Al-Fahdawi.

Il est également utilisé pour les convois et les marchandises de Hajj, a-t-il ajouté.

L'EIIs cherche à contrôler l'autoroute

Les militants de l'EIIS tentent souvent d'attaquer l'autoroute étant donné son importance stratégique en tant que point d'accès à la plupart des villes de la province, y compris Ramadi, Heet et Haditha.

"L'EIIS l'utilise également comme voie d'approvisionnement pour ses éléments piégés à al-Qaim, à l'ouest de l''Anbar", a déclaré Al-Fahdawi.

Il y a quelques jours, des hommes armés de l'EIIS ont tiré cinq roquettes et mortiers de Katyusha sur des forces irakiennes stationnées le long de l'autoroute, a-t-il dit.

"Nos forces militaires ont réagi immédiatement à la source des tirs et ont neutralisé la menace", a-t-il précisé, notant qu'il n'y avait pas de victimes.

Al-Fahdawi, qui dirige une force tribale forte de 200 hommes, a exhorté le gouvernement à fournir des armes et des véhicules aux forces tribales qui patrouillent maintenant l'autoroute.

"Nous appelons le gouvernement à nous fournir l'équipement militaire nécessaire", a-t-il annoncé.

"Nous avons assez de combattants, mais un manque d'armes et de mobilité, de matériel de surveillance et de reconnaissance", a-t-il clarifié.