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Droits de l'Homme

Faisant preuve de bienveillance, les FDS relâchent les détenus de Manbij et al-Tabqa

Par Waleed Abou al-Khair au Caire

Les Forces démocratiques syriennes ont relâché 111 détenus de Manbij, certains apparaissant sur cette photo, à la veille de l'Aïd el-Fitr. [Photo fournie pas les Forces démocratiques syriennes]

Les Forces démocratiques syriennes ont relâché 111 détenus de Manbij, certains apparaissant sur cette photo, à la veille de l'Aïd el-Fitr. [Photo fournie pas les Forces démocratiques syriennes]

Les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont libéré 221 détenus venant des villes de de Manbij et al-Tabqa, dans le nord du pays, à la veille de l'Aïd el-Fitr (23 juin), ce qui a été salué comme un acte permettant la restauration de l'harmonie régionale.

Au cours des batailles de libération de ces deux villes, les prisonniers ont été accusés d'avoir rejoint ou d'avoir collaboré avec « l'Etat islamique en Irak et Syrie» (EIIS), mais ont désormais été innocentés d'une participation aux crimes du groupe.

La décision de les libérer est saluée comme une décision de renforcement de la cohabitation entre les habitants de la région, donnant aux jeunes qui ont été forcés de soutenir l'EIIS ou qui l'ont fait en étant trompés une chance de reprendre leur vie en main.

Le comité de réconciliation, en collaboration avec les hauts dirigeants tribaux de la région, a parlementé avec les FDS et Asayesh pour obtenir la libération de 111 détenus de Manbij, a fait savoir Imad al-Cheikh Ali, membre du comité.

Des leaders civils, tribaux et de la sécurité ont participé vendredi 23 juin à une cérémonie pour la libération de prisonniers de Manbij qui étaient détenus par les Forces démocratiques syriennes. [Photo de la page Facebook Manbij al-Hadath]

Des leaders civils, tribaux et de la sécurité ont participé vendredi 23 juin à une cérémonie pour la libération de prisonniers de Manbij qui étaient détenus par les Forces démocratiques syriennes. [Photo de la page Facebook Manbij al-Hadath]

Les détenus d'al-Tabqa assistent à une cérémonie dans la ville après avoir été libérés par les Forces démocratiques syriennes. [Photo fournie par les Forces démocratiques syriennes]

Les détenus d'al-Tabqa assistent à une cérémonie dans la ville après avoir été libérés par les Forces démocratiques syriennes. [Photo fournie par les Forces démocratiques syriennes]

« Les détenus avaient été emprisonnés pour diverses accusations alors que la ville était occupée par l'EIIS», a-t-il indiqué à Diyaruna, soulignant « qu'aucune des personnes relâchées n'avait du sang sur les mains ».

Leur libération est dans l'intérêt de la ville, a-t-il affirmé, et favorisera la coexistence en empêchant ceux qui veulent semer la discorde entre les tribus de pouvoir prétendre que les détentions visent des tribus spécifiques.

Efforts de médiation

Avant l'Aïd el-Fitr, une réunion entre plusieurs chefs de tribus et des membres de l'Administration civile a mené à la libération des détenus, a précisé Ali.

Des efforts de médiation avaient précédemment abouti à la libération de plusieurs jeunes au début du ramadan, a-t-il ajouté, notant que le comité de médiation suivra ces jeunes.

« La libération des jeunes détenus par les FDS à al-Tabqa et Manbij est un geste positif coïncidant avec le début de l'Aïd el-Fitr, et il a été bien reçu par les habitants », a déclaré Mahmoud al-Ghalmash, membre d'une tribu d'al-Tabqa.

Al-Ghalmash a exprimé l'espoir que les peines déjà purgées par les jeunes « leur ont donné suffisamment de temps pour qu'ils revoient leurs points de vue », soulignant le fait que la plupart d'entre eux avaient été attirés vers l'EIIS pour des raisons financières, ou ont été forcés d'intégrer le groupe.

« Seuls quelques-uns l'ont rejoint volontairement, et même eux ont été trompé, croyant qu'ils agissaient au nom de la religion et de l'islam à cause de la propagande provocante du groupe », a-t-il précisé à Diyaruna.

Les prisonniers d'al-Tabqa, 110 au total, ont été relâchés lors d'une petite cérémonie organisée dans le quartier général du Conseil civil d'al-Tabqa, et à laquelle ont participé des représentants du conseil et des hauts dirigeants des tribus de la région, a rapporté al-Ghalmash.

« Aucun de ceux qui ont libérés n'a de sang sur les mains », a-t-il souligné, notant que certains avaient exprimé le souhait d'intégrer les rangs des FDS et de combattre l'EIIS.

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