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Des équipes irakiennes débarrassent Ramadi des mines restantes de l'EIIL

Par Khalid al-Taie

Deux experts irakiens examinent des explosifs trouvés à l'hôpital général de Ramadi. [Photo fournie par la Direction irakienne du déminage]

Deux experts irakiens examinent des explosifs trouvés à l'hôpital général de Ramadi. [Photo fournie par la Direction irakienne du déminage]

Cette semaine, des équipes irakiennes ont annoncé avoir terminé leur mission pour enlever les mines et les engins explosifs improvisés (EEI) posés par « l'État islamique en Irak et au Levant » (EIIL) dans les rues de Ramadi.

Dix mille mines et EEI ont été enlevés dans la ville au cours d'un partenariat fédéral et local long d'un an, ont indiqué des responsables irakiens à Diyaruna le 16 avril.

L'enlèvement des explosifs de l'EIIL est une étape importante pour la ville, ont-ils affirmé, car ils représentaient une grave menace pour les habitants et empêchaient la reconstruction et la reprise des services.

L'une des entreprises affectées par le ministère de la Santé et de l'Environnement au déminage des explosifs non déclenchés et des mines à Ramadi est la société al-Fahd.

Depuis avril dernier, des équipes de l'entreprise ont retiré « plus de 6 000 mines et EEI », a précisé à Diyaruna le directeur général Mohamed Attia.

« Elles ont accompli tout le travail qui leur avait été assigné », a-t-il affirmé, notant que leurs efforts se sont concentrés sur le déminage des bâtiments officiels et administratifs, ainsi que des rues de la ville.

« La plupart ont été retirés dans des écoles, des hôpitaux et des installations collectives comme des stations d'eau et d'électricité, ainsi que de l'université de l'Anbar, ce qui a pris beaucoup de temps à déminer », a-t-il rapporté.

Environ 2 000 mines sur les 6 000 ont été retirées des rues de la ville, en coordination avec des équipes du génie du ministère de la Défense, a précisé Attia.

« La zone totale de nettoyage fait près de deux millions de mètres carrés », a-t-il ajouté. « La ville est désormais débarrassée des explosifs grâce à un travail commun. »

Des équipes passent aux faubourgs de Ramadi

Les équipes d'Al-Fahd vont maintenant se tourner vers les faubourgs de Ramadi, a déclaré Attia, ce qui exigera des efforts accrus, car la zone contenant potentiellement des explosifs comprend de vastes zones désertiques.

La plupart des zones aux abords de Ramadi, notamment celles qui longent la ligne de chemin de fer de la zone Kilo 18, à l'ouest de la ville, servaient de lignes de défense à l'EIIL après qu'il se soit emparé de la ville en 2015, a-t-il indiqué.

À cette époque, l'EIIL avait posé beaucoup d'EEI pour bloquer la progression des unités militaires, a-t-il raconté, soulignant que l'enlèvement de ces mines demandera « de plus grands efforts et une plus grande aide des organismes internationaux ».

La plupart des activités de déminage à Ramadi sont financées par une subvention américaine de 5 millions de dollars pour aider les plans de l'Irak visant à débarrasser la région des matériels dangereux et aider à la réhabilitation des infrastructures et au retour des personnes déplacées.

Le travail de nettoyage de Ramadi a été entrepris de façon conjointe par les ministères irakiens de l'Environnement, de la Défense et de l'Intérieur, ainsi que par les forces tribales et des bénévoles locaux, a indiqué à Diyaruna le maire de Ramadi, Ibrahim al-Awsaj.

« L'aide américaine et le partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement ont joué un rôle majeur dans le soutien de nos efforts pour gérer ce que l'EIIL a laissé derrière lui », a-t-il rapporté.

Préparer la reconstruction

Ramadi a été classée comme l'une des villes les plus affectées par des mines dans le monde, a rapporté al-Awsaj, ajoutant que cette menace avait été éliminée.

Dix mille mines et EEI ont été retirés de Ramadi, a-t-il précisé, et la ville n'a plus connu d'incidents, ce qui indique le succès du travail d'étude et d'enlèvement.

« D'un autre côté, il existe toujours une contamination par les explosifs aux abords de la ville », a-t-il indiqué. « Il est difficile de localiser précisément les mines, car elles sont éparpillées sur de vastes zones dans le désert. »

Déminer la ville « a accéléré le retour de sa population déplacée », a-t-il poursuivi, notant « qu'aujourd'hui, plus de 90 % de la population de Ramadi, soit environ 500 000 familles, sont revenus chez elles ».

Le déminage complet est une étape essentielle vers le retour à la vie normale dans la ville, et permettra la reprise des plans de reconstruction, a expliqué Athal al-Fahdawi, membre du conseil provincial de l'Anbar.

« La ville est désormais prête à l'arrivée des entreprises de reconstruction », a-t-il affirmé à Diyaruna. « Elle a été entièrement débarrassée des explosifs ».

Le service environnemental de la ville a également mené plusieurs tests pour déterminer les effets des batailles sur l'air, l'eau et le sol.

Les résultats montrent que Ramadi est libre de « tout contaminant radioactif ou chimique », a-t-il rapporté.

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1 COMMENTAIRE (S)
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Dieu aides mes frères démineurs irakiens à faire leur travail rapidement.

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