NOUVELLES D’IRAK
Droits de l'Homme

OMS: Les victimes syriens présentent des signes d'exposition à des agents nerveux

Par AFP

Des Syriens enterrent, le 5 avril, les corps des victimes d'une attaque de gaz toxique présumée dans Khan Sheikhoun, dans la province d'Idlib au nord-ouest de la Syrie. [Fadi al-Halabi / AFP]

Des Syriens enterrent, le 5 avril, les corps des victimes d'une attaque de gaz toxique présumée dans Khan Sheikhoun, dans la province d'Idlib au nord-ouest de la Syrie. [Fadi al-Halabi / AFP]

Certaines victimes d'une attaque chimique présumée en Syrie présentent des symptômes compatibles avec l'exposition à une catégorie de produits chimiques qui comprend des agents nerveux, a déclaré l'Organisation Mondiale de la Santé mercredi 5 avril.

L'agence de santé de l'ONU a déclaré que l'attaque de mardi dans la province d'Idlib semblait avoir impliqué des armes chimiques, soulignant le "manque apparent de blessures externes signalées dans les cas présentant un déclenchement rapide de symptômes similaires, y compris la détresse respiratoire aiguë comme principale cause de décès".

"Certains cas semblent montrer des signes supplémentaires compatibles avec l'exposition aux produits chimiques organophosphorés, une catégorie de produits chimiques qui comprend des agents nerveux", a déclaré l'organisation.

Au moins 72 civils, dont 20 enfants, ont été tués lors de l'attaque de mardi dans Khan Sheikhoun, en mettant à jour un bilan publié plus tôt, a rapporté l'AFP.

Dès que la nouvelle s'est faite publique sur l'attaque chimique soupçonnée, l'OMS a déclaré qu'elle a commencé à envoyer des médicaments, y compris l'atrophine, un antidote pour certains types d'exposition chimiques et des stéroïdes pour traitement symptomatique, dans un entrepôt d'Idlib.

"L'OMS envoie des médicaments supplémentaires en provenance de la Turquie et elle est prête à fournir plus d'approvisionnements vitaux et d'ambulances au besoin", a-t-elle précisé.

La Turquie a indiqué mercredi qu'elle a traité une trentaine de personnes après l'attaque, et que deux personnes transportées en Turquie sont mortes.

La condamnation a continué à se répandre après l'attaque, dont les événements horribles, dit le chef de l'ONU Antonio Guterres, "démontrent malheureusement que des crimes de guerre se déroulent en Syrie".

Le pape Francis a condamné mercredi l'attaque en tant que "massacre inacceptable".

Le chef de la Ligue arabe Ahmed Aboul Gheit a également condamné l'attaque en disant que "cibler et tuer des civils avec ces méthodes interdites est considéré comme un crime majeur et un acte barbare".

La chancelière allemande Angela Merkel a qualifié mercredi l'attaque de "crime de guerre" et a demandé à la Russie et à l'Iran de faire pression sur le régime syrien, notant qu'il était responsable de l'utilisation d'armes chimiques par le passé.

Le président de l'UE, Donald Tusk, a accusé mercredi le régime syrien de l'attaque, en disant qu'il a "la responsabilité première des atrocités", avec ceux qui l'appuient partageant la "responsabilité morale et politique".

Pendant ce temps, le ministère de la Défense russe a affirmé mercredi qu'une attaque aérienne syrienne avait frappé un "entrepôt terroriste" contenant des "substances toxiques".

Le conseil de sécurité de l'ONU a ouvert mercredi une séance d'urgence pour discuter de l'attaque.

Un projet de résolution présenté par la Grande-Bretagne, la France et les Etats-Unis appelle à une enquête approfondie de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques.

Aimez-vous cet article?

0 COMMENTAIRE (S)
Politique Commentaire * INDIQUE CHAMP NÉCESSAIRE 1500 / 1500