Les résidents de l'ouest de Mossoul qui est sous le contrôle de 'l'Etat Islamique en Irak et au Levant' (EIIL) est sur le bord de la famine, ont annoncé des responsables irakiens et des résidents de la ville à Diyaruna.

Alors qu'elle nourrissait ses enfants d'un grand plat de riz dans un camp de déplacés au sud de la ville, la résidente de l'ouest de Mossoul, nouvellement déplacée, Salma Ahmed a dit qu'elle et ses enfants n'ont pas mangé un repas complet depuis une semaine.

A l'intérieur de la ville, a-t-elle déclaré à Diyaruna, la famille a été obligée de survivre avec la farine impropre à la consommation qu'elle cuisinait dans un petit plat avec quelques légumes lorsqu'ils sont disponibles.

A cause de la pénurie de la nourriture et de l'eau, elle et sont mari mangeaient très peu, a-t-elle ajouté, laissant une partie de leurs parts aux enfants pour qu'ils puissent manger.

L'ouest de Mossoul fait face à "une vraie famine" sous l'EIIL , a déclaré le membre du conseil provincial de Ninive al-Sabawi à Diyaruna.

"Vous ne pouvez pas croire l'ampleur de la famine qui pèse sur [l'ouest de Mossoul]," a-t-il déclaré . "Regardez les visages de la population et vous allez voir les signes de la faim".

L'ouest de Mossoul avait des difficultés économiques même avant que l'EIIL occupe la ville ,a t-il précisé, ce qui a été aggravé par le contrôle de l'EIIL et le siège imposé sur la ville à cause des opérations militaires.

La situation économique s'est détériorée de manière brutale, a-t-il ajouté et on est arrivé maintenant au stage de la famine.

L'ONU appelle à plus d'aide

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a appelé vendredi 31 mars à plus d'aide au profit des habitants de Mossoul, a rapporté l'AFP .

Plus de 200,000 civils ont fuit l'ouest de Mossoul depuis mi-février, alors que les combats ont eu des conséquences dévastatrices pour des centaines de milliers, encore coincés dans les zones de batailles.

L'ONU a dit plus tôt en mars que quelques 600,000 civils étaient encore à l'ouest de Mossoul, dont 400,000 coincés dans des conditions similaire à un siège dans la vielle ville.

Le fait de rester dans la ville a exposé les résidents à un danger, avec le bureau des droits de l'homme de l'ONU spécifiant que plus de 300 civils ont été tués à l'ouest de Mossoul pendant un peu plus d'un mois.

"Nous ne disposons pas de ressources nécessaires pour venir en aide à ces gens et nous n'avons pas la solidarité internationale qu'il faut", a annoncé Guterres durant une visite au camp Hasan Sham .

"Malheureusement, notre programme ici est financé à seulement 8%. Ceci démontre à quel point nos ressources sont limitées", a-t-il déclaré

"Ces gens ont tellement souffert et ils continuent de souffrir. Nous avons besoin de plus de solidarité de la communauté internationale".

Guterres a dit qu'il n'y avait as assez de ressources pour garantir des conditions de vie acceptables pour la populations de Mossoul ou pour les efforts de réconciliation qui doivent continuer lorsque la ville sera entièrement libérée.

Préparations insuffisantes

Le membre du c5onseil de Ninive al-Sabawi a critiqué le gouvernement irakien qui n'était pas préparé à gérer la vague anticipée de déplacés provenant de Mossoul.

Même si l'opération visant à récupérer la ville a commencé depuis près de six mois, "le ministère de la Migration et du Déplacement n'était pas suffisamment préparé pour faire face au défi", a t-il annoncé à Diyaruna.

"Une personne déplacée a seulement besoin d'une petit tente, de la nourriture et d'un chauffage", a-t-il dit . "malgré ceci, les ministères du gouvernement n'ont pas garanti ces nécessités de base pour le nombre croissant de personnes intérieurement déplacées (PIDs)".

Le membre du conseil provincial de Ninive Hiyam Abdal a appelé le ministère du commerce à préparer les cartes d'alimentation le plutôt possible et de pourvoir à la population de la province les aliments nécessaires pour éviter la famine.

La distribution des aliments aidera les résidents de l'est e Mossoul et faire face aux défis auxquels ils sont confrontés, car en plus des pénuries, plusieurs abritent des amis et des membres de famille échappant l'ouest de Mossoul.

La député irakienne Intissar al-Jubury, membre du comité parlementaire des femmes, a appelé le premier ministre Haider al-Abbadi à accélérer la libération de l'ouest de Mossoul afin de sauver les gens d'une famine éventuelle.

"La maintien de cette situation peut engendrer une vrai catastrophe humanitaire, ce qui nécessite la consolidation des efforts pour sauver les citoyens la-bas le plutôt possible", a-t-elle déclaré à Diyaruna.

Les resserves de nourriture commence à s'épuiser, a-t-elle ajouté, et le manque sévère de la nourriture, du lait et de l'eau potable a donné lieu à une situation tragique.