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Sécurité

Les forces irakiennes gagnent le contrôle du bassin supérieur de l’Euphrate

Par Khalid al-Taie

Les forces irakiennes entrent les zones nouvellement libérées dans l'ouest de l'Anbar. Les forces conjointes ont lancé une opération le 5 janvier pour reprendre les zones restantes de l'Anbar toujours sous le contrôle de « l'Etat islamique en Irak et au Levant ». [Photo fournie par le ministère irakien de la Défense]

Les forces irakiennes entrent les zones nouvellement libérées dans l'ouest de l'Anbar. Les forces conjointes ont lancé une opération le 5 janvier pour reprendre les zones restantes de l'Anbar toujours sous le contrôle de « l'Etat islamique en Irak et au Levant ». [Photo fournie par le ministère irakien de la Défense]

Les forces irakiennes conjointes ont repris le contrôle de la zone du bassin supérieur de l'Euphrate qui s'étend entre les villes de Haditha et Anah dans la province de l'Anbar, de « l'Etat islamique en Irak et au Levant » (EIIL), ont déclaré des responsables à Diyaruna.

Les forces irakiennes ont lancé le 5 janvier une offensive pour reprendre les villes sous le contrôle de l'EIIL dans les zones à l'ouest près de la frontière avec la Syrie .

L'opération, menée par le commandement des opérations al-Jazeera et al-Badiya, la 7e division de l'armée, la police et les combattants de tribus locales, avec la couverture aérienne de la coalition internationale, vise les villes irakiennes à l'extrême ouest le long de la vallée de l'Euphrate.

Après la linération de Heet et Koubaysa l'année dernière et la sécurisation de la route de Haditha–Baiji en octobre, les forces irakiennes ont lancé une opération militaire pour saisir le bassin supérieur de l'Euphrate, qui s'étend du nord-ouest de Haditha jusqu'aux faubourgs d'Anah, a précisé le commandant d'al-Jazeera et al-Badiya le général de division Qassim al-Mohammedi.

« Le but est de repousser la menace du terrorisme de Haditha et les autres villes libérées, renforcer l'avancée et le déploiement de nos unités plus profondément dans le territoire de l'ennemi, et se préparer pour une plus grande offensive pour expulser l'EIIL d'Anah, Rawa et al-Qaïm et déclarer l'Anbar entièrement libéré », a-t-il précisé à Diyaruna.

L'opération a « atteint ses objectifs désignés et l'EIIL n'a plus de présence dans la zone », a souligné le commandant des opérations de l'Anbar le général de division Ismail al-Mahalawi.

« Nous avons repris deux importants villages, al-Sakra et al-Zawiya » dit-il, ajoutant que 27 éléments de l'EIIL ont été tués dans l'offensive, certains d'eux portaient des ceintures d'explosifs.

Les forces irakiennes ont fouillé la zone libérée à la recherche des caches restantes de l'EIIL et ont mis en place des lignes de défense autour de la zone, a-t-il ajouté. Les équipes d'ingénieurs ont également désamorcé environ 300 explosifs à l’intérieur et à l'extérieur d'al-Sakra et al-Zawiya.

Les commandements militaires élaborent aussi des stratégies pour avancer vers les zones toujours occupées par les terroristes, plus particulièrement al-Qaïm, a dit al-Mahalawi.

L'EIIL considère al-Qaïm son deuxième plus grand bastion en Irak après Mossoul, en raison de son emplacement stratégique sur la frontière avec la Syrie et la présence de dirigeants, le commandement et poste de contrôle du groupe là-bas, a-t-il poursuivi.

Les tribus renforcent les forces irakiennes

« Nous n'épargnerons aucun effort pour expulser les terroristes de leurs derniers bastion à l'Anbar, fermer la frontière dans leur figure, rouvrir les stations de police et les positions des gardes-frontières, et activer les patrouilles fixes et mobiles à pied », dit-il.

Al-Mahalawi a également loué les tribus pour leur soutien aux forces irakiennes.

« La participation de volontiers locaux [au combat] a renforcé notre avancée et fourni un environnement sain à nos troupes dans les zones libérées », dit-il.

Le combat pour dégager le bassin de l'Euphrate a impliqué des centaines de combattants locaux des différentes tribus de l'ouest de l'Anbar telles qu'al-Joughaifa, al-Karabla, al-Ani, al-Obaid et Albou Mahl, a annoncé le membre du comité de sécurité au conseil provincial de l'Anbar Rajeh Barakat al-Aifan à Diyaruna.

« Lorsque l'opération a commencé, plusieurs personnes de Ramadi et Falloujah ont présenté au gouvernement local des demandes se portant volontaires pour participer au combat », a-t-il souligné à Diyaruna.

Leur participation au combat et au maintien de la sécurité dans les zones libérées reflètent « la solidarité populaire et l'unité contre le terrorisme », a dit al-Aifan.

« Les membres des tribus aujourd'hui ont des aptitudes au combat et l'expérience et sont bien entraînés pour lancer une nouvelle campagne militaire contre l'EIIL pour mettre fin à sa présence dans la province », a signalé le chef tribal dans l'ouest de l'Anbar Cheikh Ghazi Nafe al-Joughaifi.

« Le combat pour la zone de l'Euphrate supérieur a été mené avec un haut niveau de coordination entre les unités militaires et les tribus », a-t-il dit à Diyaruna.

« La coopération et l'entraînement démontrés par tous les combattants ont un impact majeur sur la réalisation d'une victoire rapide et écrasante sur les terroristes », a-t-il dit.

Les forces irakiennes n'ont subi aucune perte humaine dans l'offensive, a signalé al-Joughaifi, ajoutant qu'ils contrôlent maintenant la zone s'étendant sur l'Euphrate et le lac du barrage Haditha, jusqu'aux faubourgs d'Anah.

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