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Terrorisme

Après la chute de Dabiq, l'EIIL lance "Roumiyah"

Waleed Abu al-Khair au Caire

Une photo troublante d'un article publié dans le dernier magazine de propagande de l'EIIL, "Roumiyah", montre un père apprenant à son fils comment tenir une arme. Les enfants dans les zones de l'EIIL sont endoctrinés pour constituer la nouvelle génération de combattants.

Une photo troublante d'un article publié dans le dernier magazine de propagande de l'EIIL, "Roumiyah", montre un père apprenant à son fils comment tenir une arme. Les enfants dans les zones de l'EIIL sont endoctrinés pour constituer la nouvelle génération de combattants.

Après la perte de la ville syrienne symbolique de Dabiq, également le titre de son magazine luisant de propagande, la machine médiatique de « l'Etat islamique en Irak et au Levant » (EIIL) a rapidement lancé un nouveau titre sous le nom de « Roumiyah ».

Le nouveau magazine semple prendre la place de « Dapiq » , qui été brusquement suspendu après la défaite sans explication, ont affirmé des experts à Diyaruna.

Alors que le groupe perd du terrain en Syrie et en Irak, disent-ils, il essaie de se promouvoir à l’échelle mondiale à travers le nouveau titre « Roumiyah », le nom arabe historique de Rome.

Le magazine aspire à devenir « une nouvelle icône pour les éléments européens de l'EIIL », disent-ils, et est publié en plusieurs langues, y compris l'anglais, l'arabe, le français, le turque, l'allemand, le Pashto, le Turkestan et l’indonésien. .

La couverture du premier numéro du magazine de propagande de l'EIIL, "Roumiyah", présente le porte-parole Abou Mohammed al-Adnani, qui a été tué récemment dans une frappe aérienne. Dans des efforts pour attirer l'attention loin de la perte de l'EIIL de la ville syrienne symbolique de Dabiq, également le titre de son magazine de propagande, le groupe a rapidement lancé un nouveau titre sous le nom de "Roumiyah", qui vise à établir le contact avec les "loups solitaires" vulnérables à travers le monde.

La couverture du premier numéro du magazine de propagande de l'EIIL, "Roumiyah", présente le porte-parole Abou Mohammed al-Adnani, qui a été tué récemment dans une frappe aérienne. Dans des efforts pour attirer l'attention loin de la perte de l'EIIL de la ville syrienne symbolique de Dabiq, également le titre de son magazine de propagande, le groupe a rapidement lancé un nouveau titre sous le nom de "Roumiyah", qui vise à établir le contact avec les "loups solitaires" vulnérables à travers le monde.

Malgré le changement du titre et l'ajout de nouvelles langues, le contenu demeure plus au moins le même ; cependant, présentant l'interprétation de la charia par l'EIIL, poursuivant le mythe de son « Califat » et se vantant des exploits de ses combattants.

Minimisant la défaite de Dabiq

Après la chute de Dabiq dans les mains des forces libératrices , « l'EIIL s'est trouvé dans le besoin de sortir de plus en plus de sa situation fâcheuse de Dapiq en publiant un nouveau magazine avec un nouveau nom », a affirmé Mazen Zaki, directeur des nouveaux médias au centre égyptien des études et de recherche sur le terrain Ibn al-Waleed.

Le groupe voulait que ses combattants et supporters oublient vite sa défaite à Dabiq, qu'il avait vigoureusement promu en raison de l'importance stratégique et religieuse de la ville du nord, a-t-il expliqué à Diyaruna.

Le but du nouveau magazine est alors de « relancer sa propagande médiatique et essayer de remonter le morale, en particulier en raison des coups durs subis actuellement par le groupe en Syrie et en Irak » , a souligné Zaki.

Les tentatives de « Roumiyah » à minimiser l'importance de la défaite de Dabeq à travers les mots de ses combattants qu'il réclame avoir interviewés qui appellent à la « vengeance contre l'Occident infidèle », a dit Zaki.

Le magazine est rempli d'articles liés à la charia, ainsi que des mises à jour des différentes régions contrôlées par l'EIIL lesquelles sont désignées par son « état », dit-il.

Le premier numéro comprend une photo du « ministre de l'Information » de l'EIIL Abou Mohammed al-Adnani , qui a été tué dans le nord de la Syrie en août, poursuit-il, avec « une liste de vidéos filmant les exploits de ceux désignés comme moudjahidines dans le magazine».

Il présente aussi une interview avec le chef du Diwan al-Shakawa (Bureau de plaintes) de l'EIIL, qui affirme que le groupe prend soin des plaintes qu'il reçoit « y compris celles déposées par des civils et prisonniers ».

« L'objectif est de donner l'impression que l'Etat présumé maintient la justice dans son territoire », a ajouté Zaki.

Propagande très diffusée

Le nouveau magazine de l'EIIL est publié par le Centre des Médias al-Hayat, qui publie ses autres titres, dont Dabiq, Dar al-Islam et Konstantiniyye (en turc) et le journal al-Nabaa, a précisé le professeur des médias à l'Université du Caire Hassan Afifi.

« Les magazines sont notés pour leur production de haute technologie et qualité professionnelle », a-t-il relaté à Diyaruna, et sont conçus pour promouvoir l'idéologie du groupe et attirer de potentiels recrus.

Les publications sont offertes en format pdf pour qu'ils soient facilement imprimées et distribuées dans des zones où l'accès à Internet est limité, a dit Afifi, avec des éditeurs qui cherchent à « les délivrer au plus grand nombre de civils ».

« Roumiyah » est différente des autres publications de l'EIIL par le fait qu'il est publié dans au moins huit langues, dit-il.

Le magazine s'appuie largement sur « l'attrait visuel par l'utilisation de couleurs, les techniques de production et la manière dont il met en relief les titres, en particulier ceux qui contiennent les noms des chefs et émirs du groupe », a-t-il noté.

A travers les différentes chaînes des médias, dont « Roumiyah », l'EIIL incite contre les occidentaux au motif qu'ils sont des « infidèles », a fait savoir l'expert en groupes terroristes le général de division Yahya Mohammed Ali, un officier retraité de l'armée égyptienne. r

Cette rhétorique est destinée aux « loups solitaires qui mènent des attaques solo », a-t-il expliqué à Diyaruna, notant que les individus qui mènent les attaques terroristes souvent agissent dans le cadre d'une structure de groupe, mais ne connaissent pas le chef du groupe.

Le groupe est sûr que les « loups solitaires » liront le magazine, poursuit-il, alors que pour ceux à l'extérieur de l'EIIL, le but est de « semer la peur parmi les gens et créer la tension interne dans les pays participant dans la coalition internationale contre l'EIIL ».

Changement constant d'idéologie

L'idéologie promue par l'EIIL et attribuée à l'Islam est une simple hérésie, « dont le but est de semer la peur dans les cœurs des faibles et recruter les faibles d'esprit pour combattre dans ses rangs », a dit Cheikh Rajeh Sabri du ministère des Dotations religieuses.

« Apparemment l'EIIL change les idées qu'il encourage après chaque échec qu'il encaisse », a-t-il dit à Diyaruna. « Par exemple, nous avons vu l'effondrement total du symbole de Dabiq avec la chute de Dabiq. »

Le groupe a vigoureusement promu Dabiq comme crucial dans la bataille qui annoncerait la fin du monde, poursuit-il, mais il a maintenant dévié son attention à promouvoir le terme « Roumiyah », le nom arabe de la ville de Rome.

« Il est possible de lier le terme au contenu du magazine, qui appelle à tuer ceux qu'il décrit comme infidèles dans les pays occidentaux », conclut-il.

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1 COMMENTAIRE (S)
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Quiconque a quelques connaissances sur les croyances et les ambitions des leaders de la révolution islamique (je dis bien islamique, pas chiite) en Iran et les sacrifices qu'ils ont faits à cet égard comprendra que l'Iran ne cherche pas des empires ; il souhaite simplement aider les peuples qui ont subi des injustices par les forces arrogantes de ce monde. Et qui a lancé la guerre au Yémen ? Il est évident qu'elle a été déclenchée par l'Arabie saoudite, un ennemi de l'Iran qui ne voudrait bien sûr pas protéger les intérêts de son ennemi. Dans ce cas, si l'Iran avait aidé le camp qui a subi des injustices dans cette guerre imposée, c'est-à-dire le peuple yéménite, deviendrait-il l'ennemi du peuple yéménite ?! Bien sûr que non.

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